M édecines pour l’âme
Extraordinaire Luchini, jongleur (il jongle avec le contenu des livres, ici, en particulier : Le Bateau ivre) en ce moment au théâtre Montparnasse, il redistribue l’énergie de la société française à la société française, (sans rire : il défait ce que fait Hollande et fait ce qu’il ne fait pas : c’est le bouffon). Luchini, cas publicitaire de réussite de la psychanalyse (il n’y en a pas tant que ça). Luchini est un dieu, mais un dieu qui revient en septembre et, donc, si vous n’avez qu’une soirée cette semaine, sauvez La Mouette, adaptée par Ostermeier (jusqu’au 25, à l’Odéon) : une telle réunion de talents, c’est extraordinairement rare, qui travaillent ensemble (comme si c’était possible) et pour quel résultat ? Tchekhov qui flotte, transmet sa poussière bienfaisante, fantôme lui aussi divin, le théâtre qui soigne, apaisant, la société ici internationale, d'ailleurs. Les artistes sont des soigneurs, il n’existe pas de mauvais spectacle. Ainsi, j’ai aussi voulu attirer du monde hier à un spectacle que j’ai détesté et adoré, j’ai fait un texte, trop illisible ici (une deuxième chance sur mon blog) : un spectacle que j’ai trouvé nul, mais tellement qu’il m’a émerveillé et, sans doute, c’est difficile à comprendre sur Facebook. Inoubliable comme un cauchemar. En fait, sans doute pas nul du tout, mais dans une telle démultiplication de degrés — qui se joue sous le chapiteau du Cirque électrique porte des Lilas jusqu’au 19 Hentaï Circus
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