Bonjour Daniel,
En général, quand un ami accède à un poste de direction (c’est une habitude, j’en ai maintenant beaucoup, d’amis, qui y sont parvenus), je suis sûr de ne jamais être programmé. Un phénomène qui doit être naturel. « Je connais la vie, j’ai l’habitude », dit Michel Houellebecq. Mais, je ne sais pas pourquoi, c’est une intuition, j’ai l’impression qu’il pourrait en aller différemment entre nous. Alors, je voulais te dire — redire, je crois — le rêve que j’ai : celui de, grâce à toi, travailler enfin dans une scénographie (moi, qui aime tant l’architecture). Soit une scénographie (évidemment de toi) qui aurait servi et que tu me prêterais, soit une nouvelle que tu concevrais spécialement. Voilà, c’est tout simple, j’aimerais beaucoup travailler dans la sensualité d’un de tes espaces. Il me semble que je ne ferais pas de théâtre dedans, que je le laisserais flotter comme souvent, en spectateur, je laisse flotter dans mon esprit une scénographie, des lumières ou des costumes en en ôtant les acteurs (ou la pièce) que je ne supporte pas, et, comme je n’en ai pas les moyens (parce que je suis un flemmard de la demande), tu pourrais peut-être, à Gennevilliers, dans cette grande salle que j’aime beaucoup (à l’acoustique parfaite), dans laquelle j’ai donné deux de mes spectacles les plus beaux (à l’invitation de Laurent Goumarre), Oh, pas d’femme, pas d’cri et, plus tard, Vénus & Adonis — m’aider à réaliser ce rêve.
Bien à toi,
Yvno
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