Sunday, July 10, 2016

Bonjour Daniel Ridge, 
Nous nous sommes croisés sur toit-terrasse du Point éphémère, lors du one woman show de Lætitia Dosch. Vous vous occupez de Baudelaire. Moi aussi. J’avais promis de vous envoyer le lien des enregistrements utilisés pour le spectacle dans le noir total (sans sorties de secours, etc.) que j’ai proposé sur Les Fleurs du mal. Ce spectacle s'appelle Rester vivant. Il y a eu trois versions. Une en direct (non enregistrée) au théâtre de la Condition des soies, à Avignon, il y a deux ans, une, l’année passée, au théâtre du Rond-Point, à Paris, celle-ci presque entièrement enregistrée et la plus longue (2h30) et une à Lyon pour finir l’année 2015 au théâtre du Point du jour. C’est toujours moi qui parle dans les enregistrements (sauf la chanson de Jeanne Balibar), mais souvent dans un état malade, ce qui m’aide à produire ces voix d’outre-tombe. Je croyais, d’ailleurs, vous avoir déjà envoyé ce lien, mais je ne retrouve pas trace de cet envoi. Pardon s’il y a redite. Ce serait magnifique, un jour, de débarquer chez vous (même si j’imagine sans doute assez mal votre centre mondial sur Baudelaire). Ah, encore une chose, juste une image : à Lyon (dans la troisième version), la salle, très grande, était donc plongée dans le noir. A la fin de la traversée, après 1h40, le plein feu revenait et éclairait au milieu de la scène un couple qui semblait avoir été là pendant toute la représentation et qui s’aimait à même le plancher. J’aimais beaucoup cette image unique. Au théâtre du Rond-Point où le public avait été limité à cinquante personnes et placé sur deux rangs dos à dos au centre de la pièce, nous faisions passer de manière circulaire des présences simplement habillés d’une pincée de pigment phosphorescent, des fantômes, quoi, c’était très beau aussi. Ce que vous écouterez grâce à ce lien n’est pas la version scénique qui est, bien sûr, spacialisée : le son, venant de multiples sources, entoure les spectateurs, mais une transcription en ligne des enregistrements utilisés. 
Bien à vous, 
Yves-Noël Genod

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