M ission impossible
La programmation du festival d’Avignon, je pensais, c’est comme la politique du gouvernement : ça pourrait être autrement. (Euphémisme.) Au théâtre, la fiction est toujours là. On croit que tout est faux. Antoine Vitez disait, par exemple : « Si un acteur vient avec une flûte sur un plateau, il faut qu'il en joue, sinon le spectateur pensera que c’est une fausse flûte ». Ce n’est pas la peine d’en rajouter, je trouve. C’est ça, la finesse : ne pas en rajouter. Personne pour remplacer Hollande ? Personne pour remplacer Py ? On a les dirigeants qu’on mérite, dit-on. Que le monde aille à sa perte, c’est la seule politique. Mais, avant d’avoir tout perdu, allez voir l’Andromaque de Gwenaël Morin à Lyon (jusqu’au 23). Il y a peu de monde. Hors, pour le théâtre, en France, c’est le meilleur, Gwen, y a pas photo. Justement, lui, il décape les fictions incessantes, les couches de vernis, pour guider jusqu’à l’os qui existe, la falaise, la vérité. Art brut.
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