R émy à Giverny
Proust rêvait d’aller à Giverny voir le jardin du peintre son ami qu’il savait ordonné comme un tableau, avec son étang aux nymphéas noyé de saules et ses nombreuses variétés de fleurs, sauge bleue, dahlias, pivoines, iris, pavots, aux couleurs de sa palette, mais une crise d’asthme une fois de plus l’en empêche et cette visite manquée ne fut jamais reportée. Moins atteint, quoique bien atteint par la pollution moderne, j’ai accouru à l’Orangerie tout à l’heure pour voir danser parmi les Nymphéas sublimes du peintre aveugle un de mes très anciens amants dont je suis toujours follement amoureux, Rémy, beau et bon comme un cheval, car mes anciens amants (tout ça ne vous regarde pas) peuvent pour toujours le redevenir, nous ne sommes jamais brouillés, la sexualité entre garçons pour moi s’appelle : l’amitié — si je ne me trompe.
Labels: paris
0 Comments:
Post a Comment
<< Home