N ote d'intention
J’ai envie de jouer Proust. Pourquoi ? Parce que c’est un travail infini. A la recherche du temps perdu, c’est un livre infini comme une Bible, comme une vie (une vie est infinie par l'intérieur). Ça apprend à lire, ça apprend à écrire, ça apprend à jouer. Ainsi, ce que j’ai joué à Marseille (Josette Pisani), je ne l’ai pas refait à Nanterre (Philippe Quesne) et ce que j’ai fait à Nanterre n’est pas ce que je donne à Lyon (Laure Mayoud). J’aimerais continuer dans des appartements — ou des théâtres — chics. Chaque fois, je peux puiser comme dans une grande réserve d’eau, un océan, disons, allez, avouons-le, il y a tout libre et tout disponible et il y a de l’eau partout et il y en a partout des images et des vérités, en vrac, des mystères, comme dans une misère de musique, une solitude invraisemblable. Marcel Proust disait : « L’imagination est mon seul organe pour jouir de la beauté »… vous voyez le genre ? Si vous avez des idées de lieux plutôt beaux (c’est pas mal, les appartements, il n’y a pas de sorties de secours)… Ce soir, je joue la générale de QUELQUES PAGES ET PUIS AU LIT, à Lyon, à la Croix-Rousse, face à la ville imaginaire, une ville inutile par-dessous la colline comme un monde...
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