Rencontre avec Patrick Sourd ce matin. Quel plaisir (quelle flatterie) ! Il m’enregistre, mais ce qu’il dit, lui (il cherche avec moi), dans l’entretien, est le plus intéressant. Il dit que je partage avec le public mon désir d’écriture. C’est émouvant. Et comme il insiste plusieurs fois : Pourquoi Proust ? je lui réponds : Là, tu l’as, ta réponse, Proust, c’est ça, exactement : il partage avec le lecteur son désir d’écriture… Il dit aussi : « Ta façon d’être avec le public, c’est ta solitude qui est la seule façon que tu as non pas de faire le singe, mais de t’ouvrir à l’autre. » (Je note un peu vite.) Il dit aussi (toujours grosso modo) : « A partir du moment où on comprend que tu ne sais pas trop où tu vas, on a le sentiment de partager l’aventure avec toi, le spectateur te soutient, c’est comme une balade en forêt avec toi devant et, bien sûr, on n’utilise pas les chemins balisés… » C’est joli, « partager l’aventure ». Ensuite, on évoque la situation politique, le capitalisme qui passe (sans que personne ne le dise) à la vitesse supérieure, qui ne mise plus sur les classes moyennes, l’adhésion du peuple à un rêve qui est un putain de cauchemar, qui réussit à ce que les Etats deviennent débiteurs.
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