Wednesday, January 04, 2017

S on art merveilleux


Plaisir de retrouver Michel Fau, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, j’étais avec Rémy Artiges (c’est mon amant hétéro), il a détesté, des fois je riais, pas de ce que faisait Michel, mais de la tête que faisait mon amant, comme puni d’avoir été coincé là… Ah, les spectacles de travelo, c’est tout un monde… « La moitié de la salle rigole, l’autre moitié pleure en cachette », analysait Olivier Martin-Salvan au cocktail où je retrouvais aussi Robin Causse, Emmanuelle Devos, Edith Scob et Guillaume Vincent qui me disait que j’étais « un concept » et aussi que FaceBook avait tué mon blog, c’est vrai les enfants, mon blog est mieux, j’y dis autant de conneries, mais ces conneries sont entourées (souvent) de citations très belles… 

Michel Fau était en grande forme, on ne sait pas comment il joue, c’est une espèce de trou noir, il n’est fait que de ça, que de la scène, on ne peut l’imaginer vivre ailleurs, vivrait-il ?, il est si fort qu’il arrive à transformer le monde, le monde réel, en monde inexistant et, après tout, on se dit qu’il n’est pas celui qui a le plus tort, un désespoir absolu, c’est-à-dire une lucidité — de folle, de star, de diva, d’écrivain (oui, car Duras, reine des clichés, arrive à se faufiler jusque dans son show).

« Ouvre la clôture, Ô Mort — 
Qu'entrent les troupeaux fatigués
Finis leurs bêlements répétés
Terminée leur errance — 
En Toi la nuit la plus calme
En Toi le bercail le plus sûr
Tu es trop proche pour qu'on Te cherche
Trop tendre, pour qu'on Te dise —»

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