Soirée de deux spectacles d’une grande intensité à Vanves, celui de Lorenzo de Angelis et celui d’Ana Pi. C’est déjà fini, ce n’était qu’un soir, mais le festival Artdanthé regorge sans doute de soirées intenses d’avant-garde. Il faut tenter. Moi, j’allais là pour voir les travaux personnels d’interprètes qui m’ont tellement donné, tellement donné, parmi les plus doués que j’ai eu la chance de rencontrer. Deux virtuosités, mais pas seulement techniques (ce qui ne serait rien), du cœur. De leur spectacle, je n’ai pas été déçu : j’ai été surpris, je n’ai rien reconnu. Des amis, mais d’autres personnalités. Intenses. Deux spectacles sur la violence et la beauté, baudelairiens, on va dire… Mais pas la violence qui sert à faire du discours, c’est-à-dire du blabla, c’est-à-dire de la faiblesse comme on voit au festival d’Avignon dirigé par Olivier Py (c’était affreux de voir ces fictions si mauvaises, si judéo-chrétiennes, l’année dernière juste après l’épouvantable attentat de Nice, c’était honteux même, j’avais honte du théâtre, je ne voulais pas y être associé). Non, ici, dans les deux cas, la violence à l’état brut, comme un bloc de réel (et de beauté).
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