Saturday, April 29, 2017

Chers amis,
A moins que n’arrive au pouvoir la blonde, ce qui évidemment annulerait tout projet…
La seule chose qui compte, maintenant, c’est que Judith et Pedro s’épousent (intuitivement). Nous avec Philippe, on n’aura aucun mal à faire des splendeurs autour de Judith et Pedro, de la haute couture déchirée, des fleurs, des plantes grasses, des  parpaings de ciment… 
Il y a énormément de spectacles possibles  — j’ajoute : c’est ça qui m’excite, bien entendu, que ça parte dans tous les sens —, des bulles de spectacles — je sais que Philippe fonctionne aussi comme ça — naissent en permanence comme des multivers, disent-ils, des bulles de champagne dans une création permanente… 
Donc que le spectacle soit une réelle surprise, une naissance. Imprédictible. Une rencontre.
Quelque chose qui n’est pas fait d’avance, mais qui prend le risque de frôler ce qu’on peut appeler le réel.
Avec tendresse.
Protéger cette tendresse. 
(Ne pas voter LP et ne pas s’abstenir.)
Par exemple, Hubert Reeves dit que l’univers était d’abord très lumineux et qu’il s’est refroidi en créant de la vie. Alors voilà, on le voit, le début du spectacle, plutôt que du noir partir d’une surexposition à la limite de l’insoutenable (il faut des moyens…) Voilà un spectacle possible. Il y en aurait mille. Il faut qu’il y en ait mille. 
« Ne faire qu'un avec toutes choses vivantes, retourner par un radieux oubli de soi dans le Tout de la nature » propose Hölderlin.
Sinon, hier soir, j’ai rencontré un serpent ! Laurent Arcaro, baryton. Je ne sais pas ce qu’il vaut vocalement (je l’ai juste regarder sur Youtube dans Mozart où il fait quand même quelques grimaces), mais, physiquement, s’il y a un personnage, c'est tout à fait lui ! 
Je l’ai rencontré dans une soirée chez Alaïa (je n’ai pas la haine des riches), il donnait des conseils de chant à ma voisine (mère du copain de Sonia de La Beauté) : « Chanter, c’est facile ». Je l’imaginais trop bien dire ça à Eve-Judith : « Chanter c’est facile, il suffit de croquer dans la pomme, tu auras la connaissance du bien et du mal chanté comme les oiseaux, tu verras les choses de haut, etc. » Alors, encore un nouveau spectacle (j’en ai mille) : Eve ne savait pas chanter comme les oiseaux, comme les grenouilles, comme toutes les bêtes finalement — et le vent, etc., elle trouvait sa voix faible dans le « grand orchestre de la nature » (Bernie Krause) et, curieusement, alors que rien ne manque jamais au paradis, par définition, eh bien, ça lui manquait à cette petite peste ! allez savoir, et le serpent est son professeur mondain comme Laurent Arcaro l’était chez Alaïa (il avait l’air d’une sacrée crapule entre le fois gras, le caviar et le homard) et le lui apprend : « Tu chanteras comme un oiseau, comme une grenouille ou comme une rivière si tu croques dans la pomme (d’Adam)... » 
Bon, ça m’a fait plaisir de parler avec vous.
Lundi, je participe aux Bouffes à une soirée contre la blonde à l'Elysée.
Allez voter au moins, pensez à nos enfants. 
Sinon je voulais dire à Judith que j’ai croisé une petite fille formidable (11 ans, je crois) qui lui ressemble comme une sœur ou une fille… Elle devait faire La Beauté contemporaine malgré son jeune âge (car elle est géniale)… Peut-être qu’on pourrait la mettre dans le Adam&Eve. Dédoubler Eve dans son enfance… (et trouver peut-être une vieillarde pour la montrer aussi à l’autre bout). Elle s’appelle Lilas, la petite.


Photo de Dominique Issermann

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