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La vraie vie à Paris, c'est d'aller où le vent vous pousse, « la province, c'est la grisaille, c'est le royaume des ombres », alors, je vais là où le courant d'air m'emporte. Ce soir beaucoup d’amis à qui je propose de m’accompagner au spectacle de François Gremaud, paraît-il remarquable, intitulé Conférence de choses, qui débute au Rond-Point, sont à Bercy pour le concert de PNL (c’est du rap). Hier, lundi après mes cours, j’ai vu quelque chose de complètement inattendu, bon, bien sûr, pas un Vincent Macaigne non plus, mais assez proche d'un spectacle de Théo Mercier qui serait réussi, si vous voulez — on aurait même dit qu’il en avait fait le merveilleux décor. C’est à la Nouvelle Eve, un cabaret au décor fixe et éternel et on y jouait une opérette (intitulée Un soir de réveillon) très intelligente donc très drôle et qui, de plus, montrait bien le problème ô combien d’actualité de la libido patriarcal. La libido de l'homme de pouvoir ici jeune, grand, beau, inconscient et… riche ! le prince charmant, donc pas tout à fait un prédateur, juste assez pour exciter la fille (et le mec), mâle, quoi, comme Frédéric, c’est-à-dire — c’est ça, l’histoire — qu’il va acheter la fille avec une foule de cadeaux mirifiques et somptueux (fourrures, robes, bijoux, voiture, hôtel particulier) parce qu’il est très gentil, très généreux et parce qu’il veut s'offrir la fille en esclave des esclaves, en cadeau des cadeaux, en lubie de sa libido — libido qui lui sert à quoi ? à toujours devenir plus riche, plus fou, plus transgressif et voilà la théorie du ruissellement qui se pointe, les domestiques sont réengagés, tout le monde est content, l’architecte est sauvé… Bref, une soirée magique parce que dans ce lieu Lynchien, elle révèle un pan de la vérité (on la voit scintiller au fond). Enfin... la vérité bien connue…
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