C'est tellement beau, ici, tellement gothique, ce que je fais ? je prends des bus au hasard et je regarde la ville si mouvante, si unfinished...
Les constructions s'empilent dans un bric-à-brac de vieille taverne, les ciels sont de la partie, la lumière est rare, rase, les petits éléments que l'on nomme « fourmis » ou « être humains » sont responsables de tout ça, la ville sans cesse renouvelée, les significations vidées de leur substance d'un jour à l'autre, ce suffisant dépaysement, frous-frous, volants, fioritures, fanfreluches ou, dans le comportement, des manières, des façons...
Primrose Street, par exemple, il y a des ponts, des ouvrages, le bleu du ciel apparaît comme une fleur, l'immeuble pur est seul parfois comme un arbre, le fourmillement de la ville, le miroitement de la ville, les étapes, les étages, les points de vue, les changements d'adresse, les voix enregistrées, les robots, l'avenir à toute blinde, il me semblait être si loin de la maison quand le jour commençait à tomber, si tôt, si effroyablement tôt et si tard encore la vie se dégonflait, j'allais au terminus de tous les bus, j'avais un uniforme purple, j'étais noir, ma peau était noire, j'étais au bord de la mer...
J'étais dans la nature, le livre avait plus de 100 pages, parfois le bus s'arrêtait en plein carrefour, des parcs évanescents de platanes et de pelouses boueuses, les rues, les rues, les rues occupées par les voitures et de la bouffe, de la bouffe, de la bouffe, pas une librairie, des coiffeurs aussi, des coiffeurs, des vêtements, des coiffeurs, de la bouffe, de la bouffe partout, de la bouffe et des coiffeurs, des vêtements, des coiffeurs, des vêtements…
Et le soir tombait comme autour d'un grand château de sable, Cristal Palace Road, par exemple, c'est si loin, il me faudra revenir…
Dans le bus, il fait de plus en plus froid, on descendait parfois ce qu'on avait monté dans des rues empreintes de silence et de confiance…
Labels: poésie
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