HAMLET UNLIMITED
Attention, chers amis, j’insiste ! dernière chance de voir ce spectacle illimité ce soir à 21h, dans le cadre du festival Artdanthé, au théâtre de Vanves, 12, rue Sadi Carnot, métro Corentin Celton (ligne 12) ou Malakoff-Plateau de Vanves (ligne 13). Durée 2h20.
Il est inconcevable qu’un spectacle d’une telle valeur qui n’en est qu’au tout commencement ne puisse être repris et joué plusieurs semaines.
La difficulté que j’ai avec la « carrière » est claire : je ne peux pas vendre un spectacle comme celui-ci avant qu’il ne soit apparu — pourquoi ? eh bien, parce qu’un spectacle comme celui-ci a toutes les chances de ne pas apparaître. Alors, quand je vois qu’il commence à poindre, quand je me mets à croire qu’il puisse intéresser d’autres que moi, j’appelle tout le monde, mais c’est trop tard… Malgré la bonne volonté de tous, il est très difficile de trouver une soirée, je le sais bien. Et puis, vous le savez mieux que moi, l’économie du spectacle se déroule deux ans à l’avance. Pourtant, dans le meilleur des mondes, on annulerait tout pour voir cet « état de l’apparition » cher à Marguerite Duras (qui me l’a appris puisque j’ai été jeune).
Bien à vous,
Yves-Noël
Parmi les retours :
Patrick Sourd (« Les Inrocks ») :
« Transformant Hamlet en un monologue incarné par l’acteur Aidan Amore, Yves-Noël Genod sublime la folie du personnage de Shakespeare dans l’éternité d’un purgatoire délicatement embrumé. […] Se suffisant d’un fou et de quelques morts-vivants, Yves-Noël Genod rend un formidable hommage à Shakespeare. Le down tempo de cet oratorio donne aux passions humaines les teintes vénéneuses d’une palette délavée par le temps, celles des dernières lueurs d’un crépuscule de l’art figé une fois pour toute dans son éternité. »
Willie Boy (« Inferno-magazine ») :
« Il s’est promis de travailler sur ce texte toute sa vie. Ce Hamlet Unlimited est la troisième version que le metteur en scène dandy Yves-Noël Genod fait du texte de Shakespeare. Il en a montré en mars quelques avants-premières, dont une à laquelle j’ai pu assister.
Comment décrire la force de cette expérience ? Comment traduire en mots une telle beauté ? Avec cette mise en scène, YNG semble atteindre la maturité dans ses propositions, maturité alliée à une radicalité plus affirmée encore dans son expression.
Un comédien seul en scène, de langue anglaise, évolue autour de quelques tables disposées en carré ouvert. Il tient à la main un livre et nous parle. Il se parle aussi à lui, et il écoute, et il joue. Il n’incarne jamais tout-à-fait, c’est juste au bord.
Le comédien est ouvert au présent et le présent lui répond. Le monde autour du théâtre infiltre le théâtre lui-même et le théâtre lui répond. On est là exactement dans le cœur de la recherche du metteur en scène : un présent qui nous traverse tous, relié aux temps passés et à venir. Les échos furieux du monde affleurent à la surface du langage. Pour qui sait laisser ouvertes en lui les portes de la perception, l’expérience est bouleversante. […] Le comédien / Hamlet s’absente puis il revient. Il est à la fois dans ces deux situations là, et son absence renforce encore la puissance évocatrice de la scène. Il joue en creux. Il passe du français à l’anglais, du texte de Shakespeare au téléphone avec sa femme, de la poésie à l’adresse triviale et directe. Il fait semblant d’incarner et les personnages en lui parlent vraiment. Et alors tout devient poésie, il y a contamination du présent par la beauté.
Ce spectacle est sans doute une des plus belles propositions qu’Yves-Noël Genod ait faite jusqu’ici. C’est un moment très rare de théâtre. »
Alain Neddam (« Facebook ») :
« L’acteur s’appelle Aidan Amore. Je suppose qu’il vient d’un pays où l’on parle anglais, à moins qu’il ne vienne tout droit du théâtre de Shakespeare et qu’il soit une pure création littéraire, mais j’en doute un peu. Il dit Shakespeare dans sa langue d’origine, mais aussi, fréquemment, en français. Il est facétieux, a le sens du futile mais peut s’abîmer aussitôt dans un silence d’acteur inspiré. Son Hamlet s’écoute comme une méditation grave sur le théâtre, ou comme une fantaisie baroque sur l’inutilité de cet art. Et il faut reconnaître qu’on a entendu ce soir Hamlet de Shakespeare, beaucoup plus que dans d’autres mises en scène avec scénographie, lumières, où tous les rôles sont distribués, et toutes les scènes jouées dans l’ordre.
On sort hypnotisé, émerveillé. »
José Alfarroba (« Facebook »)
« Grand moment de théâtre,
Yves-Noël Genod au mieux de sa forme à remis son Hamlet sur le « métier » c’est sa quatrième version, la troisième mémorable avait été présentée à Vanves. Et... une fois de plus, pari gagné !
Yves-Noël G. a trouvé son Hamlet pour l’éternité : Aidan Amore, il est un Hamlet d’aujourd’hui, et par l’intensité de son jeu, la force et la justesse du geste, l’engagement du corps reste et restera dans ma mémoire de spectateur à tout jamais ! »
Labels: hamlet correspondance
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