A propos du Peter Brook
L’espace est si pur, « a dwarf in infinity », « beyond the everyday world », « an unspeakable crime », tellement vaste, l’espace, ce qui fait que les acteurs ne sont rien, mais pris dans le pays terrestre.
Les hommes sont capables du mal et d’accepter le mal comme une injustice ou une justice.
C’est incroyablement vaste.
Du coup, on n’est pas au théâtre.
Les relations humaines ne sont pas à l’intérieur, mais entre et partout, pas dans la prison de Fer Noir, mais partout, dans la forêt aussi bien.
Bien sûr, ce sont des acteurs, mais ce sont surtout des êtres humains. On peut les voir. Pas les imaginer, les voir. Car tout ceci est vrai, l’imagination, le réel, tout ceci est vrai. Il y a des bouts de branches, des bouts de pailles, des bouts de pain. « Plein de mérites, mais en poète / l’homme habite sur cette terre ». Il ne ressent pas la punition. Aussi beau que Depardieu chante Barbara. Rien n’est fake. En ces temps de déploiements (commencés et encore à venir) des fake News, du déploiement des fake News qui vont recouvrir la terre, ici, rien n’est fake. L’attention est si faible. Ce spectacle dure très peu de temps, mais il est si dense et l’attention est si faible (et deviendra plus faible encore) et, moi, je me prépare à faire un spectacle de quatre-cinq heures, mais pourtant l’attention est si faible à l’essentiel, mais peut-être ça a toujours été, Blaise Pascal le disait, l’homme ne se supporte pas, sa beauté, sa grâce, sa mortalité. Il est de passage. Il ne se supporte pas. Il parle anglais. Ça vaut mieux.
C’est le plus beau Brook que j’ai jamais vu et ils sont chaque fois sublimes.
« We wan’t to possess, but we possess nothing. »
Labels: paris
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