P rendre les gens en état de vie

Un acteur parle du tournage avec Pialat, il dit que Pialat leur disait : « Quand la caméra est là, mets-toi face à elle, quoi, profite-s-en ». Et cet acteur ajoute : « Ce qui est assez bizarre parce que d’un côté il veut que ce soit vachement naturel… » On voit l’illustration de cette méthode dans le dernier plan du film qui est un plan d’improvisation de Depardieu d’une scène qui ne s’est pas arrêtée avec un clap de fin, que Depardieu a continué de développer, d’inventer, en entraînant sa partenaire et qui a été coupée au montage (pour ne garder que ce dernier plan).

Un autre, un monteur, dit : « Gérard, lui, n’arrête jamais de jouer ».

« Un film à la fois réaliste, mais d’une réalité que les gens ne connaissent pas, donc qui paraît romanesque », dit Catherine Breillat.