S arah entrait
« C’est la nécessité de parler ; tant que tu ne sentiras pas en toi la nécessité de dire ce que tu as à dire… Oublie si tu veux le sentiment dramatique, oublie l’humeur, mais retiens ça : il faut que, quand tu es en coulisse, et que tu rentres, tu aies besoin de dire ce que tu as à dire. »
« Sarah entrait là-dedans ; c’était un personnage qui rentrait, qui disait des choses vers lesquelles on tendait l’oreille et le cœur. C’était angoissant en soi parce que c’était l’expression sonore d’un vers, et parce que ce n’était encombré de rien d’autre. Les répliques, les unes après les autres, venaient vers nous, teintées d’une inflexion qui correspondait au sens du vers, mais il n’y avait rien de plus, pas de jeu qui alourdit le sens de la scène, qui fait que ça fatigue. Même pour les sourds c’était angoissant à voir. C’était hallucinant de netteté, de cette espèce d’énigme qu’il y a dans un personnage qui entre en scène. »
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