D emocracy by Coincidence
Depuis un certain temps, dans mon café du commerce intérieur, je me dis que les combats ne servent à rien. Au fond. C’est pas eux qui font. Si ça avance. Je trouve l’expression de mon nuage dans « Libé », dans un excellent entretien avec Julia Cagé à propos de son livre Le Prix de la démocratie :
« Le politiste américain Martin Gilens a comparé les souhaits des citoyens américains exprimés dans les sondages depuis 1950 (sur la politique économique, étrangère ou sociale), à leur niveau de revenus, et aux politiques effectivement mises en œuvre. Il montre que lorsqu’il y a divergence entre les Américains les plus riches et la majorité des citoyens, les gouvernements tranchent systématiquement en faveur des 1 % les plus riches. Pourquoi n’y a-t-il pas de révolution ? Gilens a une formule extraordinaire : il parle de « démocratie par coïncidence ». Sur beaucoup de sujets — la légalisation de l’avortement ou l’intervention en Irak —, les plus riches sont en phase avec la majorité. Mais c’est pure coïncidence. Le salaire minimum réel, lui, a baissé depuis les années 50. Ce sentiment de dépossession alimente le populisme. »
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