D ans un monde ultra saturé
J’ai commencé ma carrière à Nantes, au Lieu Unique, il y a presque seize ans, figurez-vous, en juin 2003. Loïc Touzé avait carte blanche au festival Let’s Dance et m’a demandé de faire un spectacle. Succès. J’ai joué encore une année, puis une deuxième au Lieu Unique. Jean Blaise avait beaucoup aimé ce premier spectacle, En attendant Genod. Le temps passe. Paris m’appelle. Je ne reviens pas au Lieu Unique (adoré) jusqu’à ce qu’Olivia Grandville et Yves Godin m’en passe aujourd’hui la commande. Aux propositions d’Yves Godin, je réponds toujours oui. C’est un ami dont j’admire le travail, mais je n’ai jamais le budget de création suffisant pour l’engager à éclairer mes spectacles. Alors, comme on s’aime bien, on se rattrape comme ça : je dis oui à toutes ses propositions plastiques personnelles, je réponds présent. Comme d’habitude, je ne sais pas d’avance ce que je vais faire dans cette sculpture nouvelle, ce « Danse Parc », mais je ferai. Faire n’est rien. Comme d’habitude, ça aura à voir avec l’être. La Terre, le Temps, l’Espace aussi fragiles que le corps. Ne pas comprendre, comme un animal, comme une race. Revendiquer un art qui ne dise rien (dans un monde ultra saturé de propagande),
Yves-Noël Genod
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