C hapeau bas
Eh bien, Stéphane, ça valait (pour moi) peut-être le coup que j’attende tant de temps pour voir une de tes œuvres, j’ai été sidéré par l'intelligence de celle-ci. J’aime beaucoup cette pièce, je l’avais pourtant, avec bonheur, déjà vue représentée dans la mise en scène de Jean-Pierre Vincent puis dans celle de Gwenaël Morin, mais j’ai eu l’impression de la découvrir, surgie des ténèbres, éclairée soudain, nette comme le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui. Bien sûr les contextes changent et le réalisme « féministe » actuel ne peut que la servir. Claude est sidérant, invraisemblable (pour moi qui ne l’avait pas non plus revu). Suzanne Aubert aussi. Et, bien sûr, il y a le génie de Molière. Mais encore faut-il se placer à son niveau. C’est ce que tu nous obliges à faire. Bravo, infiniment ! Et merci,
Yves-Noël
Claude, je n’ai malheureusement pas de détails ou de formules à ajouter qu’on ne t’aie déjà dits et redits (tant l’intelligence ensorcelle ce spectacle), je suis juste estomaqué de t’avoir revu, après trente ans, dans un rôle, celui de Molière, que tu incarnes avec un réalisme de cinéma sidérant. J’ai évidemment l'impression que tu t’es composé, dans une profondeur incalculable, le corps même d’Arnolphe, comme un Molière moderne, sexy et déchirant et c’est assurément l’une des expériences de spectateur la plus invraisemblable que j’ai faite de ma vie. Je t’embrasse avec une tendresse maintenant sans limite : je viendrai tout voir (et revoir),
Yves-Noël
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