L es Vieux
Anniversaire de Kenzo (chez Ledoyen), Angelo (77 ans) me disait : « Y a que des vieux… » Forcément, Angelo, je lui disais, forcément. Kenzo avait 80 (il ne les paraissait pas, cela dit). Dominique me disait — et c’était sans doute la chose la plus profonde de la soirée : « Dire que je les ai tous connus fringuants ne pensant qu’à baiser et à danser… » Et aussi à réussir leur vie, non ? (Je trouvais qu’il y avait quand même beaucoup beaucoup d’argent dans cette fête bien vulgaire, avec de la mauvaise nourriture et de la mauvaise musique beaucoup trop forte sous des mauvaises lumières — sauf le décor de cerisiers du Japon qui était très joli.) « Non, pas en premier ordre, en second, répondait Dominique, mais d’abord baiser et faire la fête... »
Une citation de Kenzo Takada trouvé dans une interview filmée confirme ce que dit Dominique : « Pour moi, pendant 70, j’ai pas pensé business, c’était plutôt défilés, la fête ». Je suis émerveillé de voir que « le plus parisien des créateurs japonais », à Paris depuis 1965, n’a pas appris le français, qu’il a tellement d’accent qu’il a droit au sous-titrage.
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