Monday, April 22, 2019

D evait la soûler avec des histoires


J’avais encore des choses à dire, je voulais raconter deux choses — et puis, non, pourquoi deux choses ? — j’étais avec une femme à Trouville et, Serge, restaurateur, nous a raconté que les grandes fortunes venaient avec leur vin, nous ne le savions pas, venaient avec leur vin qu’elles produisaient, Serge ne voulait pas ça pour son restaurant, mais c’est délicat, leur dire non, c’est les perdre comme clients, il avait trouvé la parade : la fois d’après il avait acheté le vin et l’avait placé à la carte : « Votre vin, vous voyez, il est sur la carte ». Les grandes fortunes comprenaient. Une deuxième chose, c’est que la concierge des Roches Roses (comme je re-nomme ce bâtiment) où Marguerite Duras avait son appartement d'été lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, son double, vraiment (dit cette femme qui l’a connue) et Marguerite l’appelait quand Yann était parti pour qu’elle la conduise en auto au restaurant, au Central (ou aux Vapeurs). Comme je me demande ce que ces deux femmes pouvaient bien échanger, à table, la concierge et la femme de lettres, la femme actuelle me dit : « Elle (Marguerite) devait la soûler avec des histoires de Yann : Il m’a dit ça, il m’a fait ça… » La concierge avec un fort accent normand et qui roulait les r…

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