Saturday, June 22, 2019

L 'Ecole des Femmes


Hier Ireïna Labetskaïa a commencé LES TROIS SŒURS en disant : « Mon petit chat est mort ». J’ai cru qu’Ireïna était peut-être plus folle que je ne le pensais ; j’ai cru qu’elle appliquait avec un excès de zèle ma consigne de « tout jouer », « toutes les pièces, tous les films », et réussissait intégrer Molière à Tchekhov ; j’ai cru aussi que cette réplique commençait LES TROIS SŒURS et qu’elle m’avait échappé jusque là. J’ai cru tout ça en deux, trois secondes, mais, en fait, c’est que son chat est vraiment mort, de vieillesse, à quinze ans, et qu’elle ne pouvait pas ne pas me le dire car elle en était bouleversée. Ce soir, à 17h, LE POEME DES TROIS SŒURS par Ireïna Labetskaïa, au café Pas Si Loin.

Café Pas Si Loin : 1, rue Berthier, à Pantin, métro ligne 7, Porte de la Villette ou Quatre Chemins

Calendrier :
Dimanche 23 juin, 17h : LES TROIS SŒURS
Lundi 24 juin 20h30 : L’AMANT 
Mardi 25 juin, 20h30 : L’AMANT
Mercredi 26 juin, 20h30 : RESTER VIVANT 
Jeudi 27 juin, 20h30 : RESTER VIVANT 
Dimanche 30 juin, 17h : LES TROIS SŒURS 
Lundi 1er juillet, 20h30 : L’AMANT
Mardi 2 juillet, 20h30 : L’AMANT
Mercredi 3 juillet, 20h30 : RESTER VIVANT 
Jeudi 4 juillet, 20h30 : RESTER VIVANT
Dimanche 7 juillet, 17h : LES TROIS SŒURS

L’entrée est libre, le café est ouvert avant la représentation 
La pièce LES TROIS SŒURS est présentée intégralement, première partie à 17h, deuxième partie à 20h30, un entracte d’une heure (avec possibilité de se restaurer) est prévu entre les deux parties, durée (entracte compris) : 4h30
L’AMANT dure 1h30 
RESTER VIVANT, 50mn
Réservation (recommandée), enregistrez-vous à l’adresse suivante : lamantles3soeurs@gmail.com(vous ne recevrez de réponse que s’il y a un problème de place)

Jean-Pierre Thibaudat sur LES TROIS SŒURS (extrait) :
« Alors les bruits de la rue alentour, cet homme qui passe chargé de provisions, cet autre qui en interpelle un troisième, ces camions, ces motos qui bruissent ou pétaradent en s’éloignant, tout cela crée comme une basse continue, un fond sonore qui accompagne l’actrice. Et, à les voir passer derrière les baies vitrées du café et disparaître, les passants accompagnent sans le savoir ce temps si particulier de la pièce où le présent est comme une salle d’attente entre un passé qui n’est plus et un futur avorté ou trop lointain pour ne pas être illusoire. L’ailleurs est là, à portée de rue. Moscou ou je ne sais où. Ireïna Labetskaïa regarde parfois passer ces gens venus comme elle d’un autre pays et puis elle retrouve ces feuilles entre ses mains qui parfois (magie du soleil couchant) lui éclairent le visage en irisant ses longs cheveux noirs. Elle lit, lit encore et soudain ses yeux s’éloignent des feuilles, elle dit le texte mais c’est comme si elle le rêvait à haute voix. »

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