Les premiers mots trouvés sur le dictaphone du téléphone qui enregistrait toujours — de Mathieu Menghini (un Suisse ! trop chou !)
« Bravo. Bravo, bravo. Non, j’ai trouvé que c’était… J’ai vécu un moment formidable. Moi, je trouve que ce sont ces moments-là qui donnent du sens à l’acte théâtral. Dans un cadre comme celui-ci. Non, vraiment. Et puis avec une probité, le texte est amené avec une probité nonchalante qui permet à toutes ses vérités de passer — parce qu’on pourrait considérer que ce sont des affirmations très dures qui nous sont envoyées, mais la manière… Y a même un soupçon de lyrisme… » Et puis nous avons été interrompu… Par quelqu’un sans doute qui voulait coucher avec moi, je ne me souviens plus. Tout le monde veut coucher avec moi, en ce moment, mais, moi, je préfère dormir — les gens ne veulent pas dormir ; en général, ils préfèrent coucher — ce qui fait d’ailleurs que j’accepte parfois de coucher juste pour pouvoir dormir — mais, moi, dans l’acte sexuel, ce que je préfère c’est dormir... Ensuite, avec le Suisse, nous avons encore longuement parlé… Et il y avait encore quelques-unes de ses phrases dans le dictaphone :
« En fait, y a une qualité d’empathie (pour repérer dans les vies tout ce qu’il [Houellebecq] dit)... »
« dans ces moments-là, on accède à la présence dans ce qu’elle a d’informel — et réussir à, dans une structure, mettre de l’informel — c’est un peu tout ce qu’il dit dans la première partie… — et je pense que l’art poétique que vous ambitionnez, c’est celui-là, exactement. En tout cas, je pense que, là, il y a la ligne pour le comédien. Mais sans en faire trop, comme vous l’avez fait, c’était très délicat. »
« Vous savez, ça m’a fait penser à Aristote qui dit : « Entre amis, y a pas besoin de justice ». »
Etre compris est un plaisir sexuel !
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