« Est-ce qu’il reste du théâtre publique qui se dirait absolument pas politique ? Apolitique. Parce que ce serait pas une contradiction dans les termes d’être subventionné et donc d’avoir… On a forcément une mission politique, non ? si on est subventionné par l’Etat ? Est-ce que ce serait possible de dire : Oh, non, moi, c’est juste faire des textes que je trouve sympa…
— Mais c’est peut-être ça qui va redevenir politique »
« Je crois vraiment qu’on ne sait pas ce qu’on produit au théâtre et qu’il faut arrêter de se poser la question. Je pense que le théâtre politique le plus émancipateur — ça veut pas dire que y a pas d’autres théâtres politiques et le théâtre militant est un théâtre politique, mais le plus émancipateur, c’est un théâtre qui arrête de vouloir produire des effets sur les autres, qui arrête d’anticiper les effets qu’il va produire parce que c’est encore une manière de manager quelqu’un, c’est encore une manière d’organiser la réception. Après, on verra, peut-être que dans quelques mois, dans quelques années, il faudra revenir à un théâtre frontal et immédiatement efficace comme Piscatore dans les années 20, bon, on va voir où va nous amener cette conjoncture abominable dans laquelle on est en ce moment. »
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