Saturday, November 02, 2019

L es Russes


« Des femmes qui ont subi des viols pendant le siège raconte que le moment vraiment pénible n'était pas l'agression elle-même mais juste « après », quand le Russe devenait insupportablement sentimental. Une fois l'acte consommé, la femme ne souhaitait rien d'autre que rester seule, se recomposer et revenir à elle, physiquement et moralement… Mais non… car le Russe commençait alors à babiller, tendrement assis au chevet d'une femme avec laquelle il lui était la plupart du temps impossible d'échanger un seul mot, il sortait des photos — celles de sa mère et de sa sœur, exhibait ses rustaudes étrangères, soupirait, parlait d'une petite maison là-bas, à Tachkent où il y a même la lumière électrique et comme ce serait bien d'habiter là-bas… C'était ça le pire, disent les femmes. »

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