C ontre le retour des « causes parfaites »
Il y a une phrase d'un philosophe mort en camp de concentration en 1944, Paul-Louis Landsberg qui est très belle, il dit : « L’engagement, c’est une décision pour une cause imparfaite ». Il dit : « L’imperfection protège la défense de la cause de tout fanatisme. »
« Tout est simple, tout est binaire. »
« S’il n’y a que des causes parfaites, le débat au sens où vous l’entendez, la cause de la vérité est la cause commune, eh bien, le débat devient sinon impossible, du moins de plus en plus difficile. »
« On ne se parle plus qu’entre des gens qui sont d’accord, vous et moi. »
« En effet, vous avez raison, mais il faut peut-être ajouter que le nombre de ces actifs de la radicalité est petit — il n’exprime pas la majorité, si j’ose dire — qui n’est pas que silencieuse, d’ailleurs —, mais il n’exprime pas la majorité. Simplement ils ont une très grande influence de terrorisme sur la presse qui est elle-même globalement dans ce qu’elle a d’intellectuelle de gauche et d’extrême-gauche et donc est très sensible à cette pression et une partie de l’opinion qui y voient, enfin, si j’ose dire, renaître des formes de causes reliées à l’oppression de ces marginalités dont vous parlez. »
« L’extension du domaine de la culpabilité rend le débat très difficile. »
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