L e déplacement à chaque instant de son identification repérable
« Aussi, contre une philosophie du sujet conçu comme île, forteresse, fermeture sur soi, l’œuvre de Nancy va-t-elle montrer que chaque être est « singulièrement pluriel » et « pluriellement singulier », autrement dit que tout ce qui existe, en fait, coexiste — et qu’il est donc difficile d’« envisager un horizon d’“identité” ». Celle-ci, écrit-il dans une formule condensé, est l’« événement appropriant d’un “un” (personnel et collectif) », un événement qui « n’a pas lieu une fois, mais sans cesse ». Aussi devrait-on parler d’ « exappropriation » (Derrida), puisqu’il n’y a jamais un sujet fixe, déjà identifié, auquel l’appropriation reviendrai : « Chaque fois il est différent, et des autres et de soi, c’est-à-dire différent de toute identité. Ce qui ne veut pas dire qu’il est labile, inconsistant, essentiellement mutant : mais la vraie consistance d’un sujet est le déplacement à chaque instant de son identification repérable. »
Labels: cita
0 Comments:
Post a Comment
<< Home