L e Dilemme
Je découvre Sud Radio. Deux de mes amis sont passés l'un après l'autre sur Sud Radio (l’émission d’André Bercoff), Sabine Prokhoris pour son livre Le Mirage #MeToo (Réflexions à partir du cas français) et David Di Nota pour son livre J’ai exécuté un chien de l’enfer (Rapport sur l’assassinat de Samuel Paty). Sabine Prokhoris et David Di Nota sont très justes dans l’émission, ainsi qu’André Bercoff. Dans la deuxième partie de l’émission, on donne la parole aux auditeurs et, là, je me rends compte avec frisson que les auditeurs de cette radio ne peuvent que voter extrême droite, qu’on a raison de dire que cette radio prépare l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. Les gens qui appellent sont des vrais gens, d’ailleurs, pas des illuminés (ou pas que) (et pas seulement), des gens à qui il arrive, quoi ? de vivre leur vie ! et qui souffrent de la violence de ce qui se joue. Ce qui se joue et qui est terrifiant, c’est la radicalisation de la société. Climat de guerre civile. Deux camps se sont formés et s’affrontent, bien entendu au profit du fascisme. Mes amis d’extrême gauche voteront pour Marine Le Pen dans le cas d’un duel Macron-Le Pen. Ils se sont déjà abstenus la dernière fois, mais, maintenant, ils votent Le Pen. (Ou Zemmour.) Où est la gauche ? Est-ce que c’est cette caricature de la gauche, la gauche ? Je rêve d’une gauche sans idéologie. L’extrême gauche ouvre la voie au retour réactionnaire. Ça m’a tout de suite paru évident que l’extrême gauche et Trump, aux Etats-Unis, ou que l’extrême gauche et Bolsonaro, au Brésil, roulaient ensemble. Pas seulement historiquement, quand les communistes allemands ont aidé les nazis à accéder au pouvoir (puisque la direction communiste l’a reconnu — comme toujours des décennies plus tard). Maintenant, en France. la méthode de l’extrême gauche n’est pas la bonne. Il faut le dire calmement. Elle fait d’énormes dégâts, ne crée pas seulement des débats. Non seulement elle ne produit aucun résultat (malgré les bonnes intentions), mais prépare, appelle l’avénement du fascisme. L’extrême gauche veut l’affrontement. Deux camps. Radicalisation, les slogans de guerre. Et elle hait la social-démocratie... Jamais vous ne me trouverez là. Je propose exactement le contraire, oui, qui est de se désintéresser de la politique, de ce dilemme...
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