Merci Antonia !
En regardant le film, qui insiste sur le romantisme très sombre de Léopold Robert, je me suis souvenu d’une lecture de Musset, le chapitre 2 de La Confession d’un enfant du siècle que j’avais donnée d’abord un soir à Nantes puis vingt-cinq soirs (fins d’après-midi) au festival d’Avignon (off), j’allais de salons en salons, d’hôtels de luxe (La Mirande) en châteaux (de Montfrin), d’hôtels particuliers intra-muros en maisons bourgeoises. Il fallait que les lieux découverts, chaque jour différents, fassent le plus possible « décor », décalent autant que possible le festivalier en tongs dans une dimension jamais ouverte, comme un peu « derrière la façade », passer à l’arrière ; j’avais donc tapé dans le luxe ; je me souviens de logeurs éventuels qui m’avaient répondu très gentiment : « On aimerait bien le faire, mais on n’ose pas parce qu’on a des Picasso... ». C’était un hors-les-murs du théâtre de la Condition des soies qui m’avait pris dans sa programmation une année où je n’avais pas assez d’argent pour louer la salle. Puis ça avait été repris selon le même principe à Toulouse par le théâtre Garonne. On pourrait réactiver cette lecture dans les expositions (il faudrait y trouver le lieu idéal). Ainsi, on aurait un éclairage supplémentaire de l’œuvre de Léopold Robert, pas complètement direct, mais peut-être intéressant, sans que j’aie, moi, l’ambition d'écrire un nouveau spectacle (ce qui me demanderait trop de temps, le budget ne le permet pas). Bien entendu, j'étudierais encore tous les documents que vous pourriez me transmettre, parce que peut-être qu’il m’en viendrait une autre idée — mais je sais qu’il faut se décider très vite pour l’annonce dans la brochure —, mais, surtout, parce que ça me permettrait de bâtir les ponts entre ce texte célèbre de Musset — qui rend compte du malaise de cette fameuse génération perdue qu’on a appelée le « romantisme » — et la vie et l’œuvre de ce pauvre enfant, ce pauvre Léopold souffrant. Je ne sais pas ce que vous pouvez en penser, si ça peut être intéressant de rattacher Léopold Robert à cette génération française (lui : 1794, Musset : 1810, Nerval : 1808, Chateaubriand : 1768, Delacroix : 1763, Géricault : 1791…)
(Excusez la grossièreté des à-peu-près de ce mot, je ne maîtrise pas (encore) mon sujet…)
Yves-Noël
Mon adresse :
Genod
8, rue Jacques Kablé
75018 Paris
Mais il faut que ce ne soit pas trop épais, que ça passe par la fente d’une boîte aux lettres, il n’y a rien de prévu pour recevoir les paquets (qui se perdent)…
Labels: correspondance, neuchâtel, robert
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