Je hais le cinéma, celui qui plaît à tout le monde, je veux dire les gens cultivés, je le trouve épouvantablement laid. Parfois je regrette parce que j’aime bien les acteurs, alors je voudrais les voir. Mais ils jouent dans de telles horreurs. Et puis un film lave tout. Ce soir, c’est les Nuits de la pleine lune, sur Arte… avec Pascale Ogier et Fabrice Luchini. Pascale est un fantôme extraordinaire, ses grands yeux, de biche ou de fée, elle est comme le cinéma le plus ancien, le moins compromis ou, comme le temps a passé, celui des anciens fantômes… Et c’est curieux, mais, les fantômes, c’est vrai…
Aujourd'hui je lis le magnifique discours écolo-féministe de Marcela dans Don Quichotte (p 109) et j'entends encore un personnage féminin de Eric Rohmer parler... Je ne viens, ô Ambrosio, pour rien de ce que tu as dit...
Evidemment, dans la vie, il y a du manque. Du manque et du manque apparaît, nous sommes vides, mais, dans la vie, il y a tout pourtant on le sait. Ainsi ce pessimisme n'a pas lieu d'être, mais pourtant cet optimisme n'a pas lieu d'être. J'ai un ami (au moins des réseaux sociaux), culture militante (Act Up...), qui piétine dans un sentiment croissant d'impuissance politique... Oui, je comprends (sa mélancolie... )
Mais c'est encore l'air léger, un chien qui aboie, la ligne du texte. C'est évidemment dimanche, c'est évidemment dimanche... Je me coule dans Don Quichotte avec la terreur d'en disparaître...
Toute la construction vacille, des bonheurs et des vices... Vous m'avez connu
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