André : Ça m’a beaucoup intéressé, ce principe de communautés et de créer des mondes solidaires. Ça m’a beaucoup intéressé ce qui s’est passé à Logonna. Moi, je suis naturellement de Logonna, j’ai une maison là-bas. Y a une idée très bonne, quoi, et ça fonctionne pour l’instant. J’ai un petit peu été mêlé à ça parce que j’étais propriétaire du terrain, d’une partie du terrain au moins. De fil en aiguille, ça s’est développé et j’ai été considéré comme un inspirateur, mais, après, je ne suis pas resté dans l’organisation. C’est assez extraordinaire d’ailleurs d’avoir créé une communauté. Et puis alors, y a aussi la chanson, une école de chanson
Moi : C’est des jeunes ?
Hélène : Y a deux femmes
Moi : Mais ils sont où exactement ?
Hélène : Un peu partout !
André : Oui, c’est une aventure extraordinaire, on se demande si ça va durer ou si y aura une contre-action, une action contre
Moi : Ce serait […]
André : Oui, nous, on a une famille assez nombreuse et c’est notre secteur. Nous sommes là, c’est un peu le hasard, mais c’est étonnant, ils font un travail admirable. Ici, par exemple, au collège de Carhaix, ils ont été pris tout à fait par la chanson. Y a une infirmière qui était un peu inspirée, elle a fait un choix de s’occuper de communautés comme animatrice, inspiratrice, c’est d’une audace extraordinaire parce que, forcément, y a des adversaires aussi, mais pas tellement, je suis un peu étonné, y a quand même un écho. La vie est offerte, quoi. Finalement, il faut en faire quelque chose communautaire. Mais le mouvement existe depuis longtemps. Y a toujours eu, comme ça, des fratries pour donner un certain style à la vie.
Moi : Ben, oui, les communautés
André : Ben, oui, les communautés. Au collège, c’est assez sensible parce qu’il y a beaucoup par le chant, par exemple. Ils chantent dans un style bien connu de maintenant. Ça les passionne. Une sorte de récit parlé ou de parlé en chanson
Moi : Ah, du rap et tout ça…
André : Euh, oui, par la parole, mais ça avait été précédé d’ailleurs par des polémiques […] qui avait la même idée de mettre en chanson des styles, des relations, mais c’était pas toujours sympathique […] sur ces lieux que je connais très bien puisque c’est ma famille qui est là, y a des investisseurs. A un moment, c’était très compromis et puis c’est reparti, mais rien n’est sûr
Hélène : Non, non […]
André : Y a un côté investissement dans le sens effort, travail, mais aussi dans le sens argent […] Enfin, pour l’instant on est dans une période faste, j’espère que ça continuera
Moi : Toi, Hélène, tu parles d’un garage ?
Hélène : Ça ne me plaît pas de savoir qu’il y a des personnes qui viennent passer la nuit dans le garage. Ça me plaît pas beaucoup que tu fermes le garage et que tu le retrouves tout ouvert et ceux-là qui se servent. Je n’ose plus aller nulle part parce que je tombe sur ces individus. On est loin d’être tranquille. [Pendant cette intervention, André ne s’est pas arrêté de parler, mais je n’ai pas pu prendre en note en même temps que ce que disait Hélène.]
André : On vit une période vraiment étonnante. Y a des grandes manœuvres d’investisseurs, y a des grandes manœuvres. Pour l’instant, c’est bon, mais…
Moi : En tout cas, c’est les grandes marées, en tout cas
Hélène : Oui, on va chercher toute sorte de coquillages. Bigorneaux… […] La crevette… Papa avait un haveneau… [André n’a pas cessé de parler]
André : Y a aussi des investisseurs qui cherchent à venir dans la ville. Ce qui me gène, c’est que je suis sourd. Je suis neutralisé aussi dans la mesure où je n’entends pas, je ne vois pas, je suis réduit à peu de choses. Ça, c’est pénible. […] Emmanuelle, Emmanuelle, Emmanuelle, c’est ma petite fille
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