Parfois
La sensualité éclatait
La sensualité éclatait
Le monde du manque n’est pas le monde
Allez souffrir, allez savoir
J’étais — et suis toujours — enfermée par ma mère dans un savoir-château dont la clé a été jetée dans le puit dont, dans mon enfance, on tirait de l’eau. Je demandais à mes interprètes — c’est-à-dire des gens que j’admirais profondément — de faire que le spectacle soit comme une « leçon de liberté » offerte aux spectateurs ; il fallait que ces interprètes offrent en exemple leur capacité à « se libérer ». De faire non pas ce qu’ils voulaient, mais ce qu’ils pouvaient. Je le répétais : « Ne faites que ce que vous savez faire ». Se libérer de quoi, je ne savais pas trop (je n’aurais pas pu le dire), mais, dans ma biographie, je le sais : de ma mère. De ma mère ancienne. Dangereuse personne privée désaxée… Je rencontre Laurent au café Les 2 gares qui me dit que la vieillesse a rapproché sa mère de lui, la lui a rendue affectueuse, qu’ils rient ensemble alors que ce n’était jamais arrivé. Oui, il s’agit que les mères vieillissent pour leur donner une chance. Les mères ratées sont des petites filles maudites (elles ne grandissent jamais), mais la vieillesse, la maladie, leur donnent une seconde chance (et à leur progéniture aussi). J’aime beaucoup (depuis toujours) les vieilles dames (Laurent aussi). Les grand-mères sont meilleures que les mères. Je leur disais aussi : « Soyez les publicités de vous-même ». Oui, j’avais besoin que les interprètes soient phénoménalement épanouis, en roue libre, en instinct de liberté. En volonté de puissance, aurait dit Friedrich Nietzsche, ou volonté de plaisir
« le cœur empli moitié de jeux enfantins, moitié de Dieu »
« Mais qu’ai-je fait de ma vie, pensa Mrs Ramsey »
Allez souffrir, allez savoir
J’étais — et suis toujours — enfermée par ma mère dans un savoir-château dont la clé a été jetée dans le puit dont, dans mon enfance, on tirait de l’eau. Je demandais à mes interprètes — c’est-à-dire des gens que j’admirais profondément — de faire que le spectacle soit comme une « leçon de liberté » offerte aux spectateurs ; il fallait que ces interprètes offrent en exemple leur capacité à « se libérer ». De faire non pas ce qu’ils voulaient, mais ce qu’ils pouvaient. Je le répétais : « Ne faites que ce que vous savez faire ». Se libérer de quoi, je ne savais pas trop (je n’aurais pas pu le dire), mais, dans ma biographie, je le sais : de ma mère. De ma mère ancienne. Dangereuse personne privée désaxée… Je rencontre Laurent au café Les 2 gares qui me dit que la vieillesse a rapproché sa mère de lui, la lui a rendue affectueuse, qu’ils rient ensemble alors que ce n’était jamais arrivé. Oui, il s’agit que les mères vieillissent pour leur donner une chance. Les mères ratées sont des petites filles maudites (elles ne grandissent jamais), mais la vieillesse, la maladie, leur donnent une seconde chance (et à leur progéniture aussi). J’aime beaucoup (depuis toujours) les vieilles dames (Laurent aussi). Les grand-mères sont meilleures que les mères. Je leur disais aussi : « Soyez les publicités de vous-même ». Oui, j’avais besoin que les interprètes soient phénoménalement épanouis, en roue libre, en instinct de liberté. En volonté de puissance, aurait dit Friedrich Nietzsche, ou volonté de plaisir
« le cœur empli moitié de jeux enfantins, moitié de Dieu »
« Mais qu’ai-je fait de ma vie, pensa Mrs Ramsey »
Un bébé pleure dans la rue
C'est la joie des fenêtres ouvertes
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