Le Dispariteur, Livre d'Or
Le dispariteur - Golden book
There is no darkness but ignorance.
William Shakespeare
« C’était génial !... La voix comme un canapé rouge de Gaetano Pesce… Tactile. Enveloppante. Habitable. Archi sensuel ! SW»
Stéphane Wargnier, directeur de la communication chez Hermès
« Il était écrit que j'allais t'appeler. Finalement je te « mail ». Pour te dire que ce spectacle est vraiment extrêmement beau. Merci ! »
Séb.
Sébastien Thiery, programmateur des 9 billards
« Yves-Noël, La nuit berce le songe, j'entend celui qui chante, plainte de l'absence, encore habitant l'obscurité de sa source claire et plonge dans l'oreille, premier sens qui s'éveille à la vie. Les voix, sa voix, ces excentriques chansons décousues, fruits pelés, mis en bouche, éclatants de leurs puissances sous la langue du manque. C'est bien noir, il faudra s'y habituer aux choses que l'on ne veut pas voir en soi. On est prévenu, les sensibles sur le coté, les autres retenus sur eux même, les souffles proches en disent long.
Sous la lune on devine mieux l'eau, non que l'on puisse juger de sa profondeur ou de sa température, juste la lune qui touche ici, dans nos yeux et qui nous rend la nuit moins hostile. La peur plutôt que la nuit, celle qui depuis que nous savons nous tiens à l'aube de notre limite.
Le corps de l'enfant déjà dans le sommeil avant même qu'il ne marche et joue déposé au sol. Le corps du veilleur dont les épaules en miroir du ciel offre ses étoiles. Celui même qui s'accroche par le bras droit, (celui de la mère) et donne sa lueur, juste ce qu'il faut pour ne pas quitter l'obscurité et pas assez pour revenir au réel. Ici pas de réel ou plutôt plus que du réel, une flamme mystérieuse que l'on ne souffle qu'à la fin, que l'enfant souffle dans son innocence, il ne sait pas qu'il sait, âme ancienne, pas encore.
On parle depuis la salle, de ce que l'on voit, mis en abîme, non ce n'est pas sérieux, c'est un jeux n'est-ce-pas toutes ces choses, nous jouons bien sûr, sur l'éloge, les maîtres, la reconnaissance, et tout le fatras, les reconnaissant en même temps ; qu'ils sachent que nous avons compris : il faut cacher et non se cacher, bien aux contraire.
Le Dispariteur avec un D majuscule, qui serait-il, sinon celui qui montre et révèle ; à l'enfant, à la voix, au corps que nous sommes au coeur de la nuit et qui ne demande qu'à apparaître doucement.
Merci en silence souriant des mots, imperfection encore sur le sensible et c'est tant mieux. Daniel. »
Daniel Larrieu, chorégraphe
« Le Dispariteur nous plonge dans une expérience physique inoubliable, d'une immédiateté et d'une sensualité sidérantes. L'obscurité sculptée par le son développe une cosmogénèse inouïe et troublante. Les deux fois ou je suis allé voir Le dispariteur, l'expérience s'est produite. »
Thierry Foglizzo, astrophysicien
« J’ai beaucoup aimé. Je dois reconnaître que tu as du talent. Ce genre de forme fait par n’importe qui, ce serait la catastrophe. Ces formes indécises ont besoin de talent pour être pertinentes. Je suis fier de toi. »
Catherine Courtet, haut fonctionnaire au Ministère de la Recherche
« Sacré défi de faire un spectacle autour du noir ! Réussite totale, ici le noir est vivant, palpable, il nous renvoie à nos peurs enfantines, il nous apaise aussi, nous calme, nous fait devenir meilleur. On sort de là avec des yeux à l'iris troué de noir, des yeux d'enfants émerveillés, des yeux gourmands devant tant de beauté. »
Elsa, opticienne
« Merveilleux. Signé : Delphine Seyrig. »
Fanny de Chaillé, chorégraphe
« Yves-Noël, laissez-moi vous dire que l'élégance que vous déployez dans votre mise en scène est à la limite de l'insupportable. »
Hélèna Villovitch, écrivain et journaliste à ELLE
« Ce qu’on voit quand on ne voit pas… Ça devrait se jouer six mois ! »
Claude Régy, metteur en scène
« Il y a beaucoup de psyché dans ton spectacle. Tu n’as pas besoin de comprendre, mais tu sens une essence d’humanité à l’intérieur. »
Linda Wise, professeur de chant
« Ça m’a bouleversé. Une très belle façon de dire « je ». Un spectacle magnifique. »
Christian Rizzo, artiste
« C’est très réussi. »
David Di Nota, écrivain
« Je suis en bulle avec vous. »
Jean-Louis Perrier, journaliste
« Comme j’étais très fatigué ce soir-là, j’ai dû dormir la moitié du spectacle. Réveillé à plusieurs reprises par la voix déchirante de Jonathan, puis tombant à nouveau dans le sommeil, passant de l’obscurité à la lumière de la pénombre, entre rêve envoûtant et éveil étonnant, j’ai passé un moment de bonheur exquis. » Mark Tompkins, fabriquant de spectacle
« Nuit et brouillard, une question de survie.
Participer à un spectacle « tout noir » dans une cave, c’est naviguer entre deux états antagonistes : fermer les yeux, s’oublier, se laisser aller, ne rien sentir, ne rien faire ; ou alors tout activer, mettre en branle ses sens, ne rien perdre de cet état particulier.
Voilà une situation donnée où l’œil et même l’intelligence ne suffisent pas. Pour être vivant, il faut aller chercher loin les moindres bruits, glissements, lueurs. Et alors, comme au château de la Belle au Bois Dormant sortant de la brume, la petite réalité entrevue se vêt de toute la magie et de l’espoir du vivant. »
Jean-Louis Badet, également fabriquant
« Comme on voit mieux quand on nous touche avec la voix… Si simple, et si vertigineuse découverte – comme toutes les vraies inventions… bon vent !
bruno »
Bruno Tackels, philosophe
« Le noir appelle nos évocations et ouvre notre paysage intérieur comme quand on lit un livre, qu’on regarde de la peinture ou qu’on écoute de la musique. »
Thomas Gelber, médecin
« J’ai été surpris et complètement absorbé par le spectacle. Je l’ai vu au premier filage : il y avait des longueurs, mais j’ai pensé que ça n’aurait pas de sens de corriger le spectacle d’après ces longueurs. Que si on aimait le spectacle, il fallait les aimer aussi. »
Herman Diephuis, chorégraphe
« C’est super, tu t’accroches toujours à la même branche et, ça, c’est super. »
Xavier Boussiron, artiste
« Pas mal, oui, bon… »
Nicole Gautier, programmatrice
« Génial ! »
Nadia Lauro, scénographe
« Je suis si fière de toi. »
Jennifer Lacey, artiste chorégraphique
« Yno G. en Prince avéré des Ténèbres manie avec brio un côté décidément zehr « unlimited » (comme on dit sous certaines latitudes artistiques)… »
Patricia Brignone, critique d’art
« Ton spectacle m’a fait penser très fortement au noir de Caravage. Aussi, sans doute à cause de l’enfant, à un tableau en particulier : Le petit Bacchus malade. »
Arnaud Labelle-Rojoux, artiste
« De ce Dispariteur, je ne retiendrai que la prestation d'Hervé Le Roux, remarquable dans son rôle décalé de savant fou. Tout le spectacle tient sur ses épaules, bravo ! »
Hervé Le Roux, comédien à la recherche de rôles (contact : 01 69 43 75 99)
« Je t’ai vu au Baron prendre des notes. Travail à la table basse ? Ben, bravo… C’était il y a six mois. Sinon avoir la trouille en écoutant Calogero dans le noir, c’est une sorte d’expérience ! »
Sophie Perrez, metteur en scène
Fleuve noir de l’amour et de la mélancolie, une voix nous inonde, nous approche, nous sonde, ouvre nos veines. L’espace est sans fond, émaillé pourtant par les appels magiques à toutes nos amours perdues, jamais vécues, toujours à venir, retentissantes comme des morsures sans souvenir. Toutes ces chansons rabâchées et trop connues du monde – la variété des chansons populaires – nous ramènent en deçà de nous, enfin accessibles à la naissance. Et la lumière permet enfin, lesté du souvenir, d’accéder au désir. Le blanc de l’espace inscrit nos chairs jusque là absentées et permet l’amour, ou son appel, début d’une communauté à peine élaborée. C’est cet « à peine » qui fait rêver à une possible humanité et nous serre le cœur si doucement. Le rêve d’un nouveau commencement d’avant la morsure du désastre. »
Laure Thiéry, comédienne
« Je suis toujours aussi fasciné par cette manière rien qu'à toi de toujours déporter tout et, par un quelque chose que je ne saurais pas bien décrire, de réussir à en faire œuvre. Après, cette œuvre, agit sur moi de différentes manières, parfois m’éblouissant (moments de grâce immédiate que tu sais créer aussi bien comme acteur que comme metteur en scène, où en un temps record tu réussis à changer toute l’atmosphère, l’espace que tu investis) et parfois d’une manière qui m’égratigne. Là, j’ai plus de mal. La grâce d’un silence qui arrive au bout d’une heure de chants (dans ton dernier spectacle) et la petite blessure que l’improbable improvisation (c’est sa force pour moi) que génère ce silence est brutalement interrompue, happée par la représentation. Comme si cela pouvait être complaisant de laisser filer cet improbable. Je trouve que tu dresses, parfois, un jardin, d’instinct, que tu fais émerger d’on ne sait où, comme une nuit blanche dans la ville, où l’on regarde les phares des voitures glisser interminablement sur les plafonds d’une chambre obscure, quand on ne peut pas arrêter la pensée qui pense, le ressassement qui ressasse, les associations de s’associer, les conversations de se re-converser... La force que tu as de créer à bout de souffle est peut-être la même force qui m’égratigne à d’autres moments, bien que je sois si admiratif de cette agilité.
Il faudrait parler aussi du corps, de l’agilité là encore, et de cette façon que tu as d’inventer du son en direct sans machine, de manière non conventionnelle, et de l'audace enfantine et joyeuse de l'ensemble...
Mais voyons-nous plutôt... »
Pascal Kirsch, metteur en scène
« YNG est du genre « qui t’impressionne »…
Des trouvailles brutes et efficaces, et une richesse infinie des interprétations pour le public ; un poète, et un sculpteur d’ambiance qui fait appel à tous nos sens : on est happé dans son monde…
On est enivré du parfum dégagé par le noir! »
Olivier Carrara, architecte
« Un interrupteur, le tic-tac du réveil, un verre avec une paille, un bout de ferraille, un chien malin, un enfant génial, deux filles, cinq garçons, une bougie. Il n'en faut pas plus pour réaliser un spectacle grandiose, à la française, dont les grosses productions coûteuses devraient s'inspirer. »
Prévert Jacques, comptable
« C’est le nouveau Living-théâtre. »
Jacky (un ami de Nicolas Moulin)
« Un subtil mélange entre le cru et le doux. »
Anatoli Vlassov, chorégraphe
« C'est une église basse, un sanctuaire copte caché sous un puit de roche.
Un castrat chante pour son ange camaïeux.
Ces extraits haut perchés mélancoliques.
Sur nos têtes, la forêt.
L'ange amène l'enfant danseur devant le portail de Maeterlinck et va rouler et terrasser sa boule noire du bout de son épée.
Danse l'enfant.
Fait du feu de sa canne, l'enfant démon.
La pénombre, encore…
S'avance en drapé parmesan une immense madone innocente, mains crispant les plis glorieux sur ses jambes et le ciel noir, tête haute un peu tournée – riche soie – après le saccage gris du camelot scientifiquement annonçant, sous l'éclat de la flamme, la chute du quantique : « La terre est plate. ».
Un mâtin traverse le plateau par le fond.
Grimpé sur son ange, l'enfant souffle la bougie.
Il fait noir.
Et on rallume.
Le Dispariteur, un lieu de scories. »
Frédéric Danos, demandeur d’emploi
« Bonjour, Yves-Noël,
ça m'a fait très plaisir de te revoir en pleine forme, nouveau look très dark effectivement, ton univers toujours aussi décalé, humour et mystère à la fois, ce théâtre danse installation au caractère pauvre, élémentaire et archaïque dans le bon sens du terme qui côtoie les références nobles ou médiocres.
J'ai reconnu entre Balavoine et Polnareff, la chanson de Nico Le petit chevalier de La cicatrice intérieure...
Cette salle est vraiment très bien, ça m'a rappelé aussi le premier spectacle de Régy sur les Évangiles…
Bernard»
Bernard Sarrut, écrivain
« Hello Yves-Noël, un grand merci pour Le Dispariteur. J'ai ressenti des émotions pures, essentielles et fondamentales que le monde s'attache à nous faire oublier, j'ai retrouvé mes peurs d'enfance avec le loup-garou, j'ai eu un grand moment de pure rire avec l'astrophysicien (ce métier a fait partie de mes rêves d'enfant). En un mot : "ça me va", Nolwenn »
Nolwenn Ledu, comédienne
« Pas mal. Pas mal. Pas mal. Pas mal. »
Marie Colin, responsable de programmation au Festival d’Automne
Y N G après Y S L
Ou L’esthétique qui ne se stabilise jamais.
Dans Le Dispariteur, on croît reconnaître une image, un air, une mélodie ou comprendre une plaisanterie, bref entrer dans un mode et pouvoir s’y asseoir mais on est vite délogé. On traverse une gamme inouïe, inconciliable de genres, du burlesque au régyen…
C’est peut-être aussi ça, le titre, ça n’arrête pas de disparaître au moment où ça apparaît.
L’obscurité nous plonge dans un univers mental dans lequel de nombreuses images vont s’imprimer. On assiste à un conte initiatique, à une troupe qui joue à donner ce spectacle, qui jubile à jouer la troupe qui joue cette pièce et, nous-mêmes, prenons plaisir à jouer les spectateurs.
La troupe joue tous les âges de l’humanité, de l’âge de fer à l’âge d’or, l’enfant danse et vit jusqu’à maturité.
On assiste au début de la peinture avec l’apparition d’une vénus allongée de dos, puis on entrevoit un clair-obscur de de La Tour. Et Y N G est présent pour guider la représentation par ses propositions de contrepoints. Il « fugue » comme Bach fait frictionner deux mélodies l’une sur l’autre.
D’entrée Y N G nous livre le temps dans lequel nous serons dans le noir, car ce n’est pas le spectaculaire de cet événement qui est à l’épreuve mais le vivant qui va pouvoir y surgir avec ses distances de temps inégales (et le risque associé du « foireux »). Et d’autre part on se sent aussi responsabilisé en tant que spectateur par cette information, on tient aussi les outils en mains pour regarder.
Y N G prend cette rare liberté de ne s’affilier à rien d’autre qu’à son humanité (et animalité) et à celle de l’éphémère troupe.
Il prend le risque du vivant et c’est tout simplement et complexement beau.
Bravo, Y N G et à ses acolytes !
J K A
Johanna Korthals Altes, comédienne
« Bonsoir Yves-Noël,
Juste ces quelques mots parce qu'hier avec Théodore nous ne sommes pas restés longtemps après le spectacle et, en fait, je voulais juste vous dire que l'on a beaucoup aimé, que l'on se sentait bien dans le noir qui faisait même pas peur au contraire, ça faisait comme lorsque l'on s'endort, quand on entend tous ces bruits, ceux du lointain, ceux des proches sauf que l'on était comme dans un cocon entourés d'inconnus qui riaient des fois comme pour conjurer le mauvais sort et à un moment, ils riaient plus, c'était plus nécessaire, on était bien et puis voilà… En fait, votre travail m'a d'autant plus touché que dans quelques jours, sitôt le Maupassant fini je commencerai à travailler à un prochain livre titré… Noir et qui se passe dans une chambre d'enfant… En fait, Maupassant, il est pas loin non plus dans La chevelure de ce thème là, lui, il avait si peur que s'il avait été là samedi, je sais pas, peut être qu'il aurait pas pu s'empêcher de rire lui aussi ! Bon, en tout cas, merci à vous, à toute l'équipe, et si vous voulez bien me tenir informée d'autres spectacles que vous monteriez par ici, ce sera avec un plaisir renouvelé que je viendrai, bonne soirée, Charlotte. »
Charlotte Mollet, dessinatrice
Pendant que je t’ai sous la main, je crois que je ne te l’ai jamais dit, mais Le Dispariteur, j’en ai beaucoup parlé, c’est pour moi le projet le plus intéressant que j’ai vu la saison dernière.
Rachid Ouramdame, chorégraphe (Octobre 2006.)
« Je suis tout à fait d’accord avec ce qui a été dit tout au début. »
Nathalie Bailleux, éditrice
There is no darkness but ignorance.
William Shakespeare
« C’était génial !... La voix comme un canapé rouge de Gaetano Pesce… Tactile. Enveloppante. Habitable. Archi sensuel ! SW»
Stéphane Wargnier, directeur de la communication chez Hermès
« Il était écrit que j'allais t'appeler. Finalement je te « mail ». Pour te dire que ce spectacle est vraiment extrêmement beau. Merci ! »
Séb.
Sébastien Thiery, programmateur des 9 billards
« Yves-Noël, La nuit berce le songe, j'entend celui qui chante, plainte de l'absence, encore habitant l'obscurité de sa source claire et plonge dans l'oreille, premier sens qui s'éveille à la vie. Les voix, sa voix, ces excentriques chansons décousues, fruits pelés, mis en bouche, éclatants de leurs puissances sous la langue du manque. C'est bien noir, il faudra s'y habituer aux choses que l'on ne veut pas voir en soi. On est prévenu, les sensibles sur le coté, les autres retenus sur eux même, les souffles proches en disent long.
Sous la lune on devine mieux l'eau, non que l'on puisse juger de sa profondeur ou de sa température, juste la lune qui touche ici, dans nos yeux et qui nous rend la nuit moins hostile. La peur plutôt que la nuit, celle qui depuis que nous savons nous tiens à l'aube de notre limite.
Le corps de l'enfant déjà dans le sommeil avant même qu'il ne marche et joue déposé au sol. Le corps du veilleur dont les épaules en miroir du ciel offre ses étoiles. Celui même qui s'accroche par le bras droit, (celui de la mère) et donne sa lueur, juste ce qu'il faut pour ne pas quitter l'obscurité et pas assez pour revenir au réel. Ici pas de réel ou plutôt plus que du réel, une flamme mystérieuse que l'on ne souffle qu'à la fin, que l'enfant souffle dans son innocence, il ne sait pas qu'il sait, âme ancienne, pas encore.
On parle depuis la salle, de ce que l'on voit, mis en abîme, non ce n'est pas sérieux, c'est un jeux n'est-ce-pas toutes ces choses, nous jouons bien sûr, sur l'éloge, les maîtres, la reconnaissance, et tout le fatras, les reconnaissant en même temps ; qu'ils sachent que nous avons compris : il faut cacher et non se cacher, bien aux contraire.
Le Dispariteur avec un D majuscule, qui serait-il, sinon celui qui montre et révèle ; à l'enfant, à la voix, au corps que nous sommes au coeur de la nuit et qui ne demande qu'à apparaître doucement.
Merci en silence souriant des mots, imperfection encore sur le sensible et c'est tant mieux. Daniel. »
Daniel Larrieu, chorégraphe
« Le Dispariteur nous plonge dans une expérience physique inoubliable, d'une immédiateté et d'une sensualité sidérantes. L'obscurité sculptée par le son développe une cosmogénèse inouïe et troublante. Les deux fois ou je suis allé voir Le dispariteur, l'expérience s'est produite. »
Thierry Foglizzo, astrophysicien
« J’ai beaucoup aimé. Je dois reconnaître que tu as du talent. Ce genre de forme fait par n’importe qui, ce serait la catastrophe. Ces formes indécises ont besoin de talent pour être pertinentes. Je suis fier de toi. »
Catherine Courtet, haut fonctionnaire au Ministère de la Recherche
« Sacré défi de faire un spectacle autour du noir ! Réussite totale, ici le noir est vivant, palpable, il nous renvoie à nos peurs enfantines, il nous apaise aussi, nous calme, nous fait devenir meilleur. On sort de là avec des yeux à l'iris troué de noir, des yeux d'enfants émerveillés, des yeux gourmands devant tant de beauté. »
Elsa, opticienne
« Merveilleux. Signé : Delphine Seyrig. »
Fanny de Chaillé, chorégraphe
« Yves-Noël, laissez-moi vous dire que l'élégance que vous déployez dans votre mise en scène est à la limite de l'insupportable. »
Hélèna Villovitch, écrivain et journaliste à ELLE
« Ce qu’on voit quand on ne voit pas… Ça devrait se jouer six mois ! »
Claude Régy, metteur en scène
« Il y a beaucoup de psyché dans ton spectacle. Tu n’as pas besoin de comprendre, mais tu sens une essence d’humanité à l’intérieur. »
Linda Wise, professeur de chant
« Ça m’a bouleversé. Une très belle façon de dire « je ». Un spectacle magnifique. »
Christian Rizzo, artiste
« C’est très réussi. »
David Di Nota, écrivain
« Je suis en bulle avec vous. »
Jean-Louis Perrier, journaliste
« Comme j’étais très fatigué ce soir-là, j’ai dû dormir la moitié du spectacle. Réveillé à plusieurs reprises par la voix déchirante de Jonathan, puis tombant à nouveau dans le sommeil, passant de l’obscurité à la lumière de la pénombre, entre rêve envoûtant et éveil étonnant, j’ai passé un moment de bonheur exquis. » Mark Tompkins, fabriquant de spectacle
« Nuit et brouillard, une question de survie.
Participer à un spectacle « tout noir » dans une cave, c’est naviguer entre deux états antagonistes : fermer les yeux, s’oublier, se laisser aller, ne rien sentir, ne rien faire ; ou alors tout activer, mettre en branle ses sens, ne rien perdre de cet état particulier.
Voilà une situation donnée où l’œil et même l’intelligence ne suffisent pas. Pour être vivant, il faut aller chercher loin les moindres bruits, glissements, lueurs. Et alors, comme au château de la Belle au Bois Dormant sortant de la brume, la petite réalité entrevue se vêt de toute la magie et de l’espoir du vivant. »
Jean-Louis Badet, également fabriquant
« Comme on voit mieux quand on nous touche avec la voix… Si simple, et si vertigineuse découverte – comme toutes les vraies inventions… bon vent !
bruno »
Bruno Tackels, philosophe
« Le noir appelle nos évocations et ouvre notre paysage intérieur comme quand on lit un livre, qu’on regarde de la peinture ou qu’on écoute de la musique. »
Thomas Gelber, médecin
« J’ai été surpris et complètement absorbé par le spectacle. Je l’ai vu au premier filage : il y avait des longueurs, mais j’ai pensé que ça n’aurait pas de sens de corriger le spectacle d’après ces longueurs. Que si on aimait le spectacle, il fallait les aimer aussi. »
Herman Diephuis, chorégraphe
« C’est super, tu t’accroches toujours à la même branche et, ça, c’est super. »
Xavier Boussiron, artiste
« Pas mal, oui, bon… »
Nicole Gautier, programmatrice
« Génial ! »
Nadia Lauro, scénographe
« Je suis si fière de toi. »
Jennifer Lacey, artiste chorégraphique
« Yno G. en Prince avéré des Ténèbres manie avec brio un côté décidément zehr « unlimited » (comme on dit sous certaines latitudes artistiques)… »
Patricia Brignone, critique d’art
« Ton spectacle m’a fait penser très fortement au noir de Caravage. Aussi, sans doute à cause de l’enfant, à un tableau en particulier : Le petit Bacchus malade. »
Arnaud Labelle-Rojoux, artiste
« De ce Dispariteur, je ne retiendrai que la prestation d'Hervé Le Roux, remarquable dans son rôle décalé de savant fou. Tout le spectacle tient sur ses épaules, bravo ! »
Hervé Le Roux, comédien à la recherche de rôles (contact : 01 69 43 75 99)
« Je t’ai vu au Baron prendre des notes. Travail à la table basse ? Ben, bravo… C’était il y a six mois. Sinon avoir la trouille en écoutant Calogero dans le noir, c’est une sorte d’expérience ! »
Sophie Perrez, metteur en scène
Fleuve noir de l’amour et de la mélancolie, une voix nous inonde, nous approche, nous sonde, ouvre nos veines. L’espace est sans fond, émaillé pourtant par les appels magiques à toutes nos amours perdues, jamais vécues, toujours à venir, retentissantes comme des morsures sans souvenir. Toutes ces chansons rabâchées et trop connues du monde – la variété des chansons populaires – nous ramènent en deçà de nous, enfin accessibles à la naissance. Et la lumière permet enfin, lesté du souvenir, d’accéder au désir. Le blanc de l’espace inscrit nos chairs jusque là absentées et permet l’amour, ou son appel, début d’une communauté à peine élaborée. C’est cet « à peine » qui fait rêver à une possible humanité et nous serre le cœur si doucement. Le rêve d’un nouveau commencement d’avant la morsure du désastre. »
Laure Thiéry, comédienne
« Je suis toujours aussi fasciné par cette manière rien qu'à toi de toujours déporter tout et, par un quelque chose que je ne saurais pas bien décrire, de réussir à en faire œuvre. Après, cette œuvre, agit sur moi de différentes manières, parfois m’éblouissant (moments de grâce immédiate que tu sais créer aussi bien comme acteur que comme metteur en scène, où en un temps record tu réussis à changer toute l’atmosphère, l’espace que tu investis) et parfois d’une manière qui m’égratigne. Là, j’ai plus de mal. La grâce d’un silence qui arrive au bout d’une heure de chants (dans ton dernier spectacle) et la petite blessure que l’improbable improvisation (c’est sa force pour moi) que génère ce silence est brutalement interrompue, happée par la représentation. Comme si cela pouvait être complaisant de laisser filer cet improbable. Je trouve que tu dresses, parfois, un jardin, d’instinct, que tu fais émerger d’on ne sait où, comme une nuit blanche dans la ville, où l’on regarde les phares des voitures glisser interminablement sur les plafonds d’une chambre obscure, quand on ne peut pas arrêter la pensée qui pense, le ressassement qui ressasse, les associations de s’associer, les conversations de se re-converser... La force que tu as de créer à bout de souffle est peut-être la même force qui m’égratigne à d’autres moments, bien que je sois si admiratif de cette agilité.
Il faudrait parler aussi du corps, de l’agilité là encore, et de cette façon que tu as d’inventer du son en direct sans machine, de manière non conventionnelle, et de l'audace enfantine et joyeuse de l'ensemble...
Mais voyons-nous plutôt... »
Pascal Kirsch, metteur en scène
« YNG est du genre « qui t’impressionne »…
Des trouvailles brutes et efficaces, et une richesse infinie des interprétations pour le public ; un poète, et un sculpteur d’ambiance qui fait appel à tous nos sens : on est happé dans son monde…
On est enivré du parfum dégagé par le noir! »
Olivier Carrara, architecte
« Un interrupteur, le tic-tac du réveil, un verre avec une paille, un bout de ferraille, un chien malin, un enfant génial, deux filles, cinq garçons, une bougie. Il n'en faut pas plus pour réaliser un spectacle grandiose, à la française, dont les grosses productions coûteuses devraient s'inspirer. »
Prévert Jacques, comptable
« C’est le nouveau Living-théâtre. »
Jacky (un ami de Nicolas Moulin)
« Un subtil mélange entre le cru et le doux. »
Anatoli Vlassov, chorégraphe
« C'est une église basse, un sanctuaire copte caché sous un puit de roche.
Un castrat chante pour son ange camaïeux.
Ces extraits haut perchés mélancoliques.
Sur nos têtes, la forêt.
L'ange amène l'enfant danseur devant le portail de Maeterlinck et va rouler et terrasser sa boule noire du bout de son épée.
Danse l'enfant.
Fait du feu de sa canne, l'enfant démon.
La pénombre, encore…
S'avance en drapé parmesan une immense madone innocente, mains crispant les plis glorieux sur ses jambes et le ciel noir, tête haute un peu tournée – riche soie – après le saccage gris du camelot scientifiquement annonçant, sous l'éclat de la flamme, la chute du quantique : « La terre est plate. ».
Un mâtin traverse le plateau par le fond.
Grimpé sur son ange, l'enfant souffle la bougie.
Il fait noir.
Et on rallume.
Le Dispariteur, un lieu de scories. »
Frédéric Danos, demandeur d’emploi
« Bonjour, Yves-Noël,
ça m'a fait très plaisir de te revoir en pleine forme, nouveau look très dark effectivement, ton univers toujours aussi décalé, humour et mystère à la fois, ce théâtre danse installation au caractère pauvre, élémentaire et archaïque dans le bon sens du terme qui côtoie les références nobles ou médiocres.
J'ai reconnu entre Balavoine et Polnareff, la chanson de Nico Le petit chevalier de La cicatrice intérieure...
Cette salle est vraiment très bien, ça m'a rappelé aussi le premier spectacle de Régy sur les Évangiles…
Bernard»
Bernard Sarrut, écrivain
« Hello Yves-Noël, un grand merci pour Le Dispariteur. J'ai ressenti des émotions pures, essentielles et fondamentales que le monde s'attache à nous faire oublier, j'ai retrouvé mes peurs d'enfance avec le loup-garou, j'ai eu un grand moment de pure rire avec l'astrophysicien (ce métier a fait partie de mes rêves d'enfant). En un mot : "ça me va", Nolwenn »
Nolwenn Ledu, comédienne
« Pas mal. Pas mal. Pas mal. Pas mal. »
Marie Colin, responsable de programmation au Festival d’Automne
Y N G après Y S L
Ou L’esthétique qui ne se stabilise jamais.
Dans Le Dispariteur, on croît reconnaître une image, un air, une mélodie ou comprendre une plaisanterie, bref entrer dans un mode et pouvoir s’y asseoir mais on est vite délogé. On traverse une gamme inouïe, inconciliable de genres, du burlesque au régyen…
C’est peut-être aussi ça, le titre, ça n’arrête pas de disparaître au moment où ça apparaît.
L’obscurité nous plonge dans un univers mental dans lequel de nombreuses images vont s’imprimer. On assiste à un conte initiatique, à une troupe qui joue à donner ce spectacle, qui jubile à jouer la troupe qui joue cette pièce et, nous-mêmes, prenons plaisir à jouer les spectateurs.
La troupe joue tous les âges de l’humanité, de l’âge de fer à l’âge d’or, l’enfant danse et vit jusqu’à maturité.
On assiste au début de la peinture avec l’apparition d’une vénus allongée de dos, puis on entrevoit un clair-obscur de de La Tour. Et Y N G est présent pour guider la représentation par ses propositions de contrepoints. Il « fugue » comme Bach fait frictionner deux mélodies l’une sur l’autre.
D’entrée Y N G nous livre le temps dans lequel nous serons dans le noir, car ce n’est pas le spectaculaire de cet événement qui est à l’épreuve mais le vivant qui va pouvoir y surgir avec ses distances de temps inégales (et le risque associé du « foireux »). Et d’autre part on se sent aussi responsabilisé en tant que spectateur par cette information, on tient aussi les outils en mains pour regarder.
Y N G prend cette rare liberté de ne s’affilier à rien d’autre qu’à son humanité (et animalité) et à celle de l’éphémère troupe.
Il prend le risque du vivant et c’est tout simplement et complexement beau.
Bravo, Y N G et à ses acolytes !
J K A
Johanna Korthals Altes, comédienne
« Bonsoir Yves-Noël,
Juste ces quelques mots parce qu'hier avec Théodore nous ne sommes pas restés longtemps après le spectacle et, en fait, je voulais juste vous dire que l'on a beaucoup aimé, que l'on se sentait bien dans le noir qui faisait même pas peur au contraire, ça faisait comme lorsque l'on s'endort, quand on entend tous ces bruits, ceux du lointain, ceux des proches sauf que l'on était comme dans un cocon entourés d'inconnus qui riaient des fois comme pour conjurer le mauvais sort et à un moment, ils riaient plus, c'était plus nécessaire, on était bien et puis voilà… En fait, votre travail m'a d'autant plus touché que dans quelques jours, sitôt le Maupassant fini je commencerai à travailler à un prochain livre titré… Noir et qui se passe dans une chambre d'enfant… En fait, Maupassant, il est pas loin non plus dans La chevelure de ce thème là, lui, il avait si peur que s'il avait été là samedi, je sais pas, peut être qu'il aurait pas pu s'empêcher de rire lui aussi ! Bon, en tout cas, merci à vous, à toute l'équipe, et si vous voulez bien me tenir informée d'autres spectacles que vous monteriez par ici, ce sera avec un plaisir renouvelé que je viendrai, bonne soirée, Charlotte. »
Charlotte Mollet, dessinatrice
Pendant que je t’ai sous la main, je crois que je ne te l’ai jamais dit, mais Le Dispariteur, j’en ai beaucoup parlé, c’est pour moi le projet le plus intéressant que j’ai vu la saison dernière.
Rachid Ouramdame, chorégraphe (Octobre 2006.)
« Je suis tout à fait d’accord avec ce qui a été dit tout au début. »
Nathalie Bailleux, éditrice
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