Violette Villard commente Blektre qu'elle a vu "hier" (après Monsieur Villovitch à Marseille et le stage à Arbecey au mois d'août)

Ciao Yves-Noël,
C'est bien de découvrir ton travail coup sur coup après Arbecey
Ainsi je peux naviguer vers l'avant et revenir vers ce tracé d'anti-pédagogue
donc certainement de pédagogue aux extrêmes qui a désarçonné plus d'entre nous
Et c'est juste que le travail passe par cette lutte contre le dogmatisme d'un dire
et le façonnage d'un faire
Freud l'anti-pédagogue c'est le titre d'un texte que j'ai lu jadis
Pendant Arbecey ça m'est revenu
Hier fait la joie du Nietzsche masqué/arqué de Zarathoustra
Hier est moins élégiaque qu'à Marseille
moins ascétique dans le déploiement des virtuosités
plus bariolé, plus bigarré, plus bondissant
dans le grand bazar de l'humain
"Plein de santé multicolore et beau
les babines lascives
Bienheureux et moqueur, bienheureux et infernal"
c'est cela ton Blektre sous amphétamines de Nietzsche
À l'intempestif d'un moment me serais bien vu descendre
faire un grand écart
et saisir à brûle-pour rien l'incandescence d'une suspension
Les lumières comme à l'accoutumée sont outrageusement fébriles
et ça fait du feu à l'imaginaire
et tu n'hésites pas à y aller à remonter ton tee-shirt
à chausser phares et phantasmes à la Iggy Pop
à scruter l'âme de la scène comme les autres
ventre à l'abîme
C'est aussi ce risque là qui est rageur et dru
allez
par tous les cieux courageux,
vv