Guillaume et la nature
La nature est douce comme un berceau. Nous nous demandons souvent, peut-être, ce que nous faisons à nous agiter, à performer, à mettre en forme. Mais à te voir dans le jardin, la dernière fois, je me disais, ben voilà, y a qu'à être. Nous sommes des gardiens qui ne gardons rien. Des bergers de l'enfance, du possible, du voir-le-beau. Nous nous tenons nous-même, nous faisons forme, nous ne débordons pas, nous nous rattrapons sans cesse, c'est lent et doux, souvent, ça n'a l'air de rien, de se tenir, mais notre fond d'inquiétude est notre effort constant, presqu'inconscient de faire forme. Être c'est faire. Il me semble que tout l'homme est là. L'action est peu. Nous n'avons pas beaucoup plus à faire que des tigres, ou des paons. Soigner son pelage, manger, aimer, et dans aimer il y a transmettre et mourir (mourir dans le sens de donner, de se désinformer).
0 Comments:
Post a Comment
<< Home