Thursday, January 29, 2009

Le soleil est magnifique aujourd'hui

Hier soirée un peu chaude à l’Odéon. Un ami homosexuel présent sur place nous avait placés dans la loge présidentielle. Nous étions seuls. J’étais allé chercher Pierre au ministère, rue de Grenelle, on est passés par les quartiers historiques (Saint-Sulpice...) On ne peut pas dire que la pièce nous ait passionné. On la regardait par intermittence, on fermait le plus souvent les yeux. Quelle soirée ! L’impression d’avoir été dans une grotte, toute la nuit. L’impression que la nuit était une grotte…

Pierre m'écrit. Je me demande s'il ne reçoit pas (au ministère...) un avertissement dès que je mets quelque chose en ligne, ou alors c'est de la télépathie. Ou alors il est constamment sur mon blog (comme moi je suis sur le sien – mais lui a un métier, ce n'est pas possible...) Il me suggère un titre, en tout cas : « Mon amour grotesque », L'amour grotesque. Il est doué, ce p'tit gars, c'est certain. On va passer le week-end séparés, on est content de ça aussi. On va s'écrire. Lui surtout. Pour le moment il fume une cigarette sur la terrasse du sixième, rue de Grenelle, il trouve aussi que le soleil est magnifique. Il y a quelques jours, c'était encore avec Hélèna que j'admirais la lumière, la lumière de la réconciliation. Oui, le photographe est venu, très sympa, pour la photo pour « Pref ». On n'a pas décidé de ce qu'on allait faire, il hésite, il s'intéresse à me connaître, il me demande mon avis, il a photographié les papiers aux vitres parce que dans la journée ensoleillée, c'est vrai, ça, tu n'as pas encore vu, c'est assez beau. J'ai sorti tous mes vêtements.

J’offre un livre à Pierre, un album de peinture qui était en exposition sur la cheminée*. Dans mon lit nous le feuilletons, le simple fait de sentir les yeux de Pierre se poser sur les images me les fait apercevoir par transfiguration. C’est phosphorescent, le secret est traversé. Derrière le livre ôté sur la cheminée, se révèlent aussi des volumes de La Pléiade, des choses jamais lues, que j’avais oublié posséder : œuvres complètes de Rabelais, Montaigne, Pascal, un volume de Saint-Simon (que j’ai failli réacheter récemment), un volume de Balzac, romans de Simenon (celui-ci lu en partie, La Veuve Couderc, L’Affaire Saint-Fiacre...)



* (Secret Knowledge by David Hockney, sur les maîtres anciens...)

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