Notations en lisant Ravel
(La monnaie de sa pièce)
Comme toujours le temps presse. Je suis dans le café moderne, celui de peu de souvenirs, celui des femmes et de la vie maligne, hétérosexuelle.
Les femmes, ça ne va pas de soi, il faut les séduire, il faut les sortir. Je les sors au café Moderne, en hiver ou en été. Chaque fois que la porte s’ouvre, un courant d’air froid. Ô le jardin noir et blanc sous les arbres nus !
L’engouffrement de l’homosexualité, on peut parler comme ça aussi, c’est une religion, ce n’est pas la vie, c’est une religion. Au soleil ou dans la neige, c’est une religion. C’est le calme aspect de la vie : le religieux.
Les rires, les gens, les villes sont fantastiques.
Il y a la drague, je pense à ces prostituées de Pessoa, la drague générale, l’attirance d’exister. Je pense que je ne vais pas disparaître.
D’ailleurs d’autres gens se profilent dans le café. La porte s’ouvre.
« J’ai fait du yoga sur la plage (…) dans la jungle. », raconte la grande bringue, belle, mais trop vulgaire pour moi, il faudrait l’enculer – et surtout lui attacher ses grands membres, l’araignée.
De visage, elle est pas mal, la gifler, lui faire venir les larmes, elle doit être sèche.
Lorsque j’étais amoureux d’Hélèna et que j’avais fait un spectacle dont le titre était à son hommage, Monsieur Villovitch, Cathy Bouvard m’avait accusé « d’attaquer l’image de la femme ». C’est con qu’elle soit passée à côté : c’était mon plus beau spectacle. Je lui ai simplement dit : « Tu as vu la meilleure représentation de mon plus beau spectacle, c’est con que tu sois passée à côté, mais c’est impressionnant, aussi, ta réaction, ça t’a atteint. »
Le costume ardoise et le pardessus chocolat de Ravel. Le très beau serveur, très brun, très viril a vu que je le draguais. Quand je me levais pour lui demander un deuxième café, je l’ai regardé ostensiblement, au plus loin du fond de ses yeux que je pouvais. Il a gelé légèrement le fond de sa pupille. Ce fond de son intimité n’est pas pour moi. À Paris, j’aime boire des cafés dans les cafés. Je pense à Clélie que je découvrirai ce soir. La Clélie. La petite Clélie. Petite merveille. Pierre en mieux. Est-ce possible ? La banquise au même instant. Le fond des yeux comme un peu Maud Le Pladec. Salaud ! Son dos et son absence de cul est magnifique. Il se retourne, lui et moi, nous ne nous regardons plus, il me rend la monnaie.
Comme toujours le temps presse. Je suis dans le café moderne, celui de peu de souvenirs, celui des femmes et de la vie maligne, hétérosexuelle.
Les femmes, ça ne va pas de soi, il faut les séduire, il faut les sortir. Je les sors au café Moderne, en hiver ou en été. Chaque fois que la porte s’ouvre, un courant d’air froid. Ô le jardin noir et blanc sous les arbres nus !
L’engouffrement de l’homosexualité, on peut parler comme ça aussi, c’est une religion, ce n’est pas la vie, c’est une religion. Au soleil ou dans la neige, c’est une religion. C’est le calme aspect de la vie : le religieux.
Les rires, les gens, les villes sont fantastiques.
Il y a la drague, je pense à ces prostituées de Pessoa, la drague générale, l’attirance d’exister. Je pense que je ne vais pas disparaître.
D’ailleurs d’autres gens se profilent dans le café. La porte s’ouvre.
« J’ai fait du yoga sur la plage (…) dans la jungle. », raconte la grande bringue, belle, mais trop vulgaire pour moi, il faudrait l’enculer – et surtout lui attacher ses grands membres, l’araignée.
De visage, elle est pas mal, la gifler, lui faire venir les larmes, elle doit être sèche.
Lorsque j’étais amoureux d’Hélèna et que j’avais fait un spectacle dont le titre était à son hommage, Monsieur Villovitch, Cathy Bouvard m’avait accusé « d’attaquer l’image de la femme ». C’est con qu’elle soit passée à côté : c’était mon plus beau spectacle. Je lui ai simplement dit : « Tu as vu la meilleure représentation de mon plus beau spectacle, c’est con que tu sois passée à côté, mais c’est impressionnant, aussi, ta réaction, ça t’a atteint. »
Le costume ardoise et le pardessus chocolat de Ravel. Le très beau serveur, très brun, très viril a vu que je le draguais. Quand je me levais pour lui demander un deuxième café, je l’ai regardé ostensiblement, au plus loin du fond de ses yeux que je pouvais. Il a gelé légèrement le fond de sa pupille. Ce fond de son intimité n’est pas pour moi. À Paris, j’aime boire des cafés dans les cafés. Je pense à Clélie que je découvrirai ce soir. La Clélie. La petite Clélie. Petite merveille. Pierre en mieux. Est-ce possible ? La banquise au même instant. Le fond des yeux comme un peu Maud Le Pladec. Salaud ! Son dos et son absence de cul est magnifique. Il se retourne, lui et moi, nous ne nous regardons plus, il me rend la monnaie.
Labels: pierre hélèna
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