À une passante, de Baudelaire
La réalité dont nous avons la perception perdue (dans le sens de cette oscillation dépression / grandiosité). La musique et ses intervalles. Ça se balade d’un ciel en étoile à un ciel en étoile. Merci, Signore, Senoritas ! Il y a une beauté un peu fumeuse, elle m’a regardé au moment où je lisais : « Poésie, unique montée des hommes… » et j’ai senti que j’étais, moi, peut-être, pour elle, quelqu’un qui la comblerait. Quand j’ai relevé la tête, elle s’était détournée et ses cheveux se déployaient comme un rideau de fer. Plus tard, je vis encore son profil. Et je me disais qu’il fallait que je drague. La poésie est féminine. Je ne pouvais me contenter d’un monde à la Jean Coqueteau ! À peine cette idée échangée, elle me rapprocha de Pierre, ayant dissipé la perception nuageuse de moi-même pour un reflet plus net. Pierre allait faire une promenade avec la petite enfant. J’avais voulu aller au Salon de l’Agriculture, mais tout le monde avait bien sûr eu la même idée... Mais traverser Paris par les couloirs souterrains du Nord au Sud puis du Sud au Nord, n’est-ce pas là la merveille ? Elle descendit aux Abbesses, elle avait une robe longue. « La seule signature au bas de la vie blanche, c’est la poésie qui la dessine. Et toujours entre notre cœur éclaté et la cascade apparue. » Ce qu’il y a, c’est que la réalité est toujours là, et même maintenant avec le temps qui galope comme un mauvais piano (depuis vingt ans dans l’immeuble).
Labels: poésie
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