Projet Frédéric Teschner
I
je vais parler de ce que je veux
dans ce livre
Frédéric me le permet
il me l'a demandé
quand on me demande quelque chose
en général
comme ici Frédéric
d'écrire dans un livre
c'est comme si on me disait
fais ce que tu veux
écris ce que tu veux
c'est comme ça
quand on s'adresse à moi
alors voyez
et vous
me permettrez-vous
que j'écrive ce que je veux
ou souhaitez-vous
qu'au moins je remette la ponctuation
de toute façon je voudrais parler des problèmes du monde
qui concernent tout le monde
Claude Lévi-Strauss disait qu'il écrivait en écoutant de la musique
moi j'écoute les infos
et je lis aussi tout en écrivant
de la poésie
c'est possible de faire plusieurs choses à la fois
c'est ce que vous faites en ce moment
en feuilletant ce livre
ce livre pourrait être l'histoire des débuts
de toute façon on en revient toujours au début
à chaque page cette tâche
jeux de mot
cette tache
comme vous voyez
les débuts c'est aussi ce coffre-fort dont vous avez perdu la combinaison
et que vous portez
à peu près vers le sternum
c'est Luigia qui me l'a dit
les quartiers se construisent par invasion
sans autorisation
dans l'Amazonie
c'est déjà la fin de cette émission spéciale
II
les chambres de mon hôtel ne restent jamais vides
des coups de poing au ciel
je ne puis pas souffrir ces hommes efféminés dit La locandiera
que vous pétiez ou non
capitaine d'industrie
un homme doit pas s'approcher des femmes dans cet état
d'une femme dans cet état
sentir la rose
et la transpiration
c'est tellement émouvant que Sophie Marceau
et Christophe Lambert
jouent ensemble
III
Plein de jeunes filles en fleurs surexcitées en bas d'l'hôtel
IV
tout est superposition
naïvement
Frédéric se superpose à Teschner et
réciproquement
du café noir se superpose à la table blanche
et la doudoune Dior
que j'ai achetée pour ressembler à Thomas Lélu
se superpose à la chemise blanche
Ann Demeulemeester
la musique se superpose à l'image
l'image c'est le cinéma
le cinéma sans lumière
l'aube rapide se superpose à la vie
l'arbre d'hiver
graphique
se superpose à la mort
et l'amur est un mour
l'écran projeté noir que craint-il sinon d'être
tu es en vélo
ta lumière brille le chemin
tu es Hélèna
travestissement d'un amour comme tous les amours
la porte s'ouvre
de la grande maison lacanienne
pure architecture dessinée dans la forêt-mystère
le vélo est noir
avant l'aube
sur le mur blanc
on ne te le volera pas
la bonne
le majordome
la vitre
la vitre à nettoyer
le sol à nettoyer
VI
les ennemis
je vais parler de ce que je veux
dans ce livre
Frédéric me le permet
il me l'a demandé
quand on me demande quelque chose
en général
comme ici Frédéric
d'écrire dans un livre
c'est comme si on me disait
fais ce que tu veux
écris ce que tu veux
c'est comme ça
quand on s'adresse à moi
alors voyez
et vous
me permettrez-vous
que j'écrive ce que je veux
ou souhaitez-vous
qu'au moins je remette la ponctuation
de toute façon je voudrais parler des problèmes du monde
qui concernent tout le monde
Claude Lévi-Strauss disait qu'il écrivait en écoutant de la musique
moi j'écoute les infos
et je lis aussi tout en écrivant
de la poésie
c'est possible de faire plusieurs choses à la fois
c'est ce que vous faites en ce moment
en feuilletant ce livre
ce livre pourrait être l'histoire des débuts
de toute façon on en revient toujours au début
à chaque page cette tâche
jeux de mot
cette tache
comme vous voyez
les débuts c'est aussi ce coffre-fort dont vous avez perdu la combinaison
et que vous portez
à peu près vers le sternum
c'est Luigia qui me l'a dit
les quartiers se construisent par invasion
sans autorisation
dans l'Amazonie
c'est déjà la fin de cette émission spéciale
II
les chambres de mon hôtel ne restent jamais vides
des coups de poing au ciel
je ne puis pas souffrir ces hommes efféminés dit La locandiera
que vous pétiez ou non
capitaine d'industrie
un homme doit pas s'approcher des femmes dans cet état
d'une femme dans cet état
sentir la rose
et la transpiration
c'est tellement émouvant que Sophie Marceau
et Christophe Lambert
jouent ensemble
III
Plein de jeunes filles en fleurs surexcitées en bas d'l'hôtel
IV
tout est superposition
naïvement
Frédéric se superpose à Teschner et
réciproquement
du café noir se superpose à la table blanche
et la doudoune Dior
que j'ai achetée pour ressembler à Thomas Lélu
se superpose à la chemise blanche
Ann Demeulemeester
la musique se superpose à l'image
l'image c'est le cinéma
le cinéma sans lumière
l'aube rapide se superpose à la vie
l'arbre d'hiver
graphique
se superpose à la mort
et l'amur est un mour
l'écran projeté noir que craint-il sinon d'être
tu es en vélo
ta lumière brille le chemin
tu es Hélèna
travestissement d'un amour comme tous les amours
la porte s'ouvre
de la grande maison lacanienne
pure architecture dessinée dans la forêt-mystère
le vélo est noir
avant l'aube
sur le mur blanc
on ne te le volera pas
la bonne
le majordome
la vitre
la vitre à nettoyer
le sol à nettoyer
VI
les ennemis
Labels: teschner
0 Comments:
Post a Comment
<< Home