Poème du froid
déchirure à chaque
mouvement
déchirure et arrachement et
hurlements stridents,
criards (hurlements Nicolas
Maury) parce que
chaque mouvement - et
même le train, si, d'habitude,
apaisant - éloigne
éloigne encore de toi
chaque seconde - et, bien
que ce soit une illusion,
bien sûr, c'est quand
même une illusion dure,
une fatigue
incroyable et une tristesse
Et, un peu avant Bruxelles, fatigué de lire, ralentissant toujours incroyablement les lectures, tant d'informations... au point que je m'étais demandé aussi si on pouvait écrire en écrivant seulement - sans lire - comme un acteur pourrait jouer en jouant seulement - j'avais tapé ce poème pour le mettre sur mon blog, ce serait ça de fait ; quand j'avais fini, je m'étais aperçu que j'étais relayé par Théo, sept ou huit ans, que sa mère avait placé à côté de moi (son frère Max un peu plus loin) qui lisait d'abord avec les yeux, puis les lèvres et finalement à voix basse (chuchotée), à mesure sans doute qu'il s'apercevait de la difficulté du poème ; je n'avais pas bougé, aimanté par le miracle, le don, sa petite voix intérieure, pendant que le paysage urbain déjà défilait et que le train ralentissait sa vitesse...
Cette relation secrète, c'était ça, le monde, et c'était ça dont, maladroitement, je tenais ici le journal avec Clélie, dont le prénom comme le visage étaient aujourd'hui menacés, Pierre et quelques autres personnages ténus, occupés au secret.
mouvement
déchirure et arrachement et
hurlements stridents,
criards (hurlements Nicolas
Maury) parce que
chaque mouvement - et
même le train, si, d'habitude,
apaisant - éloigne
éloigne encore de toi
chaque seconde - et, bien
que ce soit une illusion,
bien sûr, c'est quand
même une illusion dure,
une fatigue
incroyable et une tristesse
Et, un peu avant Bruxelles, fatigué de lire, ralentissant toujours incroyablement les lectures, tant d'informations... au point que je m'étais demandé aussi si on pouvait écrire en écrivant seulement - sans lire - comme un acteur pourrait jouer en jouant seulement - j'avais tapé ce poème pour le mettre sur mon blog, ce serait ça de fait ; quand j'avais fini, je m'étais aperçu que j'étais relayé par Théo, sept ou huit ans, que sa mère avait placé à côté de moi (son frère Max un peu plus loin) qui lisait d'abord avec les yeux, puis les lèvres et finalement à voix basse (chuchotée), à mesure sans doute qu'il s'apercevait de la difficulté du poème ; je n'avais pas bougé, aimanté par le miracle, le don, sa petite voix intérieure, pendant que le paysage urbain déjà défilait et que le train ralentissait sa vitesse...
Cette relation secrète, c'était ça, le monde, et c'était ça dont, maladroitement, je tenais ici le journal avec Clélie, dont le prénom comme le visage étaient aujourd'hui menacés, Pierre et quelques autres personnages ténus, occupés au secret.
Labels: poésie pierre
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