Saturday, June 26, 2010

Pour Jocelyn

I. Le Monde plat



grande chaleur ivresse / et encore une fois la plaine, la plaine plate / elle a une couleur verte / je le dis pour ceux qui ne voient pas

elle est verte / verte du fond - avec ce poids sans poids du ciel qui est de l'air avec les grosses taches de ouate un peu partout à mi-hauteur - (presque effacées)

les fils électriques pour le rétro - (le rouillé)

les arbres pommelés / (parfois) (pas nombreux) / pour parler

c'est invraisemblablement mort, la vie.
on a liquidé la tragédie. on a fait table rase (l'expression s'impose). on a aplati. on a fait revenir la terre plate

les soies d'espoir dans le ciel presque sans couleur et dans le cœur, le mien, le tien, - pourtant plein d'odeurs et de couleurs, le cœur.

entre le cœur de l'intérieur et le corps de l'extérieur. la vache avachie. Duras, l'ensorcelée.

"Les jours suivant, je vis Alex et Nina..." / lit la personne qui s'appelle le thon, l'otarie (elle tient un poisson dans la gueule)
"La nature n'a pas besoin de votre vieux réfrigérateur" /(mot ancien qui ne parlera pas à nos lecteurs d'aujourd'hui)

réfrigérateur... Contre une nuit trop claire...

la terre plate, aplatie comme du blé, du pain sans levain, la longue terre si molle, si... féminine. matérielle. comme la construction d'un homosexuel vers sa mère. mot encore ancien, "homosexuel", pour les lecteurs d'aujourd'hui. il faudrait tout expliquer / (car le loup habite avec l'agneau.)



II. Le Vallonnement



il y a le vêtement qui se vallonne, il y a l'absence de corps / et il y a toujours le bleu discret phénoménal (je le dis pour les aveugles)

tout est plus petit, habitué. rien du sang ne transparaît. cette ligne qui vallonne, ce sont des seins. des ordures. des seins de phénomènes...

la mer, elle était là...

liquidation du noir

(on déglingue les régions)

(comme un métier)

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