Mon Journal dans la cour des grands
Les Murailles de Dieu
Hier, 6 juillet, j’ai joué devant six personnes, mes deux parents, un photographe ami et la directrice du théâtre qui avait amené ses deux vieilles tantes. J’ai donc joué pour ces deux vieilles femmes.
Dans le noir de ma chambre, cet après-midi, sur mon matelas flottant, je réalise ce qui sera la magie de ce spectacle : ce sont elles qui ont fait le spectacle. Intégralement. L’une m’a dit à la fin qu’elle trouvait ça très bien, mais que, si elle pouvait se permettre, « je trouve qu’on n’entend pas bien les fins de phrase (alors que je ne suis pas du tout sourde) ». Cela m’a rappelé le conseil de mon psychiatre pour mon premier one man show, il y a sept ans, En attendant Genod : « Parle lentement et répète les fins de phrase. » Conseil qui m’avait beaucoup interloqué à l’époque. (Depuis, j’ai vu Fabrice Luchini répéter, lui, trois fois chaque phrase.)
Il faudrait que je vous parle du tractage avec mon père en tenue de ski de fond (mais on recommence ce soir)…
Et du spectacle de Christoph Marthaler à la Cour d’Honneur dont j’ai vu, hier aussi, la générale. En quatre mots : le spectacle du vent. Sublime. Vraiment. Mais j’ai attrapé froid. Dès qu’un acteur posait sa veste, elle était emportée dans le public. A un moment, un sac plastique est arrivé du ciel et s’est arrêté sur la scène, il avait passé les murailles immenses, venant de la ville (ou de plus loin encore). Il est resté un moment et il est reparti par les airs, plus libre qu’un oiseau et franchissant comme par enchantement les murailles de Dieu, déterminé à visiter le monde et s’intéressant à tout.
Ce matin, conférence de presse de Dennis Cooper.
Hier, 6 juillet, j’ai joué devant six personnes, mes deux parents, un photographe ami et la directrice du théâtre qui avait amené ses deux vieilles tantes. J’ai donc joué pour ces deux vieilles femmes.
Dans le noir de ma chambre, cet après-midi, sur mon matelas flottant, je réalise ce qui sera la magie de ce spectacle : ce sont elles qui ont fait le spectacle. Intégralement. L’une m’a dit à la fin qu’elle trouvait ça très bien, mais que, si elle pouvait se permettre, « je trouve qu’on n’entend pas bien les fins de phrase (alors que je ne suis pas du tout sourde) ». Cela m’a rappelé le conseil de mon psychiatre pour mon premier one man show, il y a sept ans, En attendant Genod : « Parle lentement et répète les fins de phrase. » Conseil qui m’avait beaucoup interloqué à l’époque. (Depuis, j’ai vu Fabrice Luchini répéter, lui, trois fois chaque phrase.)
Il faudrait que je vous parle du tractage avec mon père en tenue de ski de fond (mais on recommence ce soir)…
Et du spectacle de Christoph Marthaler à la Cour d’Honneur dont j’ai vu, hier aussi, la générale. En quatre mots : le spectacle du vent. Sublime. Vraiment. Mais j’ai attrapé froid. Dès qu’un acteur posait sa veste, elle était emportée dans le public. A un moment, un sac plastique est arrivé du ciel et s’est arrêté sur la scène, il avait passé les murailles immenses, venant de la ville (ou de plus loin encore). Il est resté un moment et il est reparti par les airs, plus libre qu’un oiseau et franchissant comme par enchantement les murailles de Dieu, déterminé à visiter le monde et s’intéressant à tout.
Ce matin, conférence de presse de Dennis Cooper.
Labels: avignon
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