Wednesday, August 25, 2010

Dîner en ville (poursuivi)

C'est tellement beau, le monde que, des fois, je me demande si c'est vrai. Si ce n'est pas nous qui imaginons, ça, la beauté. Cette invention.
On parle.
Il y a cette phrase de Philippe Sollers, de Discours parfait, que j'ai oubliée de noter (c'était dans l'journal).
Ensuite, on parle encore (je me souviens de quoi) et puis J. dit cette phrase que je note : "Cela dit, la question du dégoût est une vaste question." A quoi je réponds (je l'ai noté aussi) : "C'est vrai - et puis, ça ne faisait pas que me dégoûter."
Et je regarde les fleurs (leur couleur entière) et la réponse à la première question (la question de la beauté) apparaît. - Les fleurs parlent. - La beauté n'existe pas - elle est communication. Elle est parole, contact, adresse. Et les fleurs ont taille humaine. Les fleurs sur leur piédestal devant la plaine infinie du futur. "La plaine infinie du futur" n'est pas comme j'aurais voulu dire, mais si je dis que je m'adresse à P., on aura compris que le futur est encore une notion un peu floue pour moi.

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