Tuesday, October 12, 2010

Le Vent du noir

Il est possible que quelque chose disparaisse. Alors – peut-être – le nom de mon association, par exemple, n’aurait plus aucun sens. Il s’agirait de retrouver – de retrouver dans des livres et des passages – quelque chose qui était là et qui n’avait pas été suffisamment traversé pour durer. Il s’agirait maintenant d’inventer une autre manière de raconter, de reprendre le cycle. Chaque homme a sa figure unique et avec lui meurent mille circonstances, mille souvenirs. Il y avait le soleil et la pierre et le vent, rien de ce qui m’ennuyait. Maintenant : la campagne était déserte. Maintenant : la brume épaisse comme de l’herbe. Maintenant : parler et mourir – et mourir était ce qui maintenait en vie. Ce n’était pas la vie. Il y avait encore la forme des tunnels et des souvenirs. Et Thomas, Thomas Gonzalez avait aidé pour le passage, comme les autres acteurs avaient aidé pour le passage. Il faudrait un jour parler de cette relation (d’entraide). Alors le calme se faisait simplement de l’écrire – sur l’ocre fine de l’emblavure vide, sur la terre poussiéreuse de l’herbe verte, sur Shakespeare (ce mot qui rime avec « j’expire ») – et sur les circonstances défaites. Nul animal, nul récit, nul cours d’eau. La vie n’est pas une lumière, la vie est douloureuse, la vie est une ombre. Et la beauté – fraternité. Les circonstances des étoiles. « Dans quelques instants, notre TGV arrivera en gare de Lausanne, son terminus. »

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1 Comments:

Anonymous F said...

Il est si simple d'avoir la force d'agir, et si malaisé de trouver un sens à l'action

1:40 PM  

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