Je valse de tragédie en tragédie
De : nk2008@hotmail.fr
Objet : ça marche !
Date : 17 octobre 2010 12:16:40 HAEC
À : ledispariteur@gmail.com
Cher Yvno, j'ai entendu le bout d'voix dictiPhone...
Comme tu t'en es peut-être aperçu, je n'en mène pas très large. Dur, dur d'être un bébé accablé ! Alors, Les Souffleurs ? Si ça t'intéresse, voici ma dernière « production », j'espère que ce n'est pas trop Daney pour toi. T'as de beaux yeux, tu sais ! Je les ai trouvés magnifiques ds le métro.
Love N
Me voici rassuré par ta vitalité ! Ce dossier est une œuvre en soi ! Une œuvre en soie, je dirais même... Sublime ! Pas une faute de goût. Un manifeste (pour l'éternité). (Il va rester mon dossier de chevet.) (Très anti-Daney, je trouve.)
Si, un jour, vous avez besoin d'un comique faux blond pas raccord, ce sera avec plaisir que je me présenterai au casting !
Bises
YN
(Les Souffleurs : pas mal, mais La Java, soirée Flash Cocotte, c'est mieux, c'est plus grand...)
The Camera’s gonna be perfectly still
Nathalie Koustnezoff qui fréquente plus que moi le désespoir autant que le bonheur (une main dans chaque main) vient de m’envoyer un dossier qu’elle a écrit avec Julie Marx pour trouver des distributeurs pour des séries de courts-métrages qu’elles réalisent toutes les deux depuis déjà un moment. Comme je le dis ci-dessus, c’est un modèle du genre dont la lecture est extrêmement réjouissante, jubilatoire. Comme ce dossier est en pdf et fait quarante pages, je ne peux pas le mettre ici, mais je l’envoie à qui me le demande (et qui ne veut pas s’adresser directement à Nathalie). Hautement conseillé ! Bourré de titres extraordinaires (moi qui les aime) dont je ne donnerai qu’un exemple : L’Homme descend du songe. Et pour donner un exemple de la prose (mais tout est à l’avenant d’une très grande santé artistique mentale) :
Int. jour. Salon Julie.
Où l’on retrouve Julie, seule face à l’ordinateur en pleine scène de ménage. Grâce à Internet, cumuler solitude et crise conjugale n’est plus impossible…
Nathalie Kousnetzoff fait allusion au spectacle sur Serge Daney que nous avons vu hier et que, moi, je n’ai pas aimé. Pas le spectacle, mais la matière Serge Daney. J’avais dans l’idée que Serge Daney était un esprit remarquable, acéré, sensible, je ressors du spectacle de Nicolas Bouchaud et Eric Didry malheureusement pas avec la sensation d’être passé à côté, mais avec la certitude quasi définitive que Serge Daney était un vieux con. Il dénonce la misère française, mais il en est un exemple absolu. (...)
Objet : ça marche !
Date : 17 octobre 2010 12:16:40 HAEC
À : ledispariteur@gmail.com
Cher Yvno, j'ai entendu le bout d'voix dictiPhone...
Comme tu t'en es peut-être aperçu, je n'en mène pas très large. Dur, dur d'être un bébé accablé ! Alors, Les Souffleurs ? Si ça t'intéresse, voici ma dernière « production », j'espère que ce n'est pas trop Daney pour toi. T'as de beaux yeux, tu sais ! Je les ai trouvés magnifiques ds le métro.
Love N
Me voici rassuré par ta vitalité ! Ce dossier est une œuvre en soi ! Une œuvre en soie, je dirais même... Sublime ! Pas une faute de goût. Un manifeste (pour l'éternité). (Il va rester mon dossier de chevet.) (Très anti-Daney, je trouve.)
Si, un jour, vous avez besoin d'un comique faux blond pas raccord, ce sera avec plaisir que je me présenterai au casting !
Bises
YN
(Les Souffleurs : pas mal, mais La Java, soirée Flash Cocotte, c'est mieux, c'est plus grand...)
The Camera’s gonna be perfectly still
Nathalie Koustnezoff qui fréquente plus que moi le désespoir autant que le bonheur (une main dans chaque main) vient de m’envoyer un dossier qu’elle a écrit avec Julie Marx pour trouver des distributeurs pour des séries de courts-métrages qu’elles réalisent toutes les deux depuis déjà un moment. Comme je le dis ci-dessus, c’est un modèle du genre dont la lecture est extrêmement réjouissante, jubilatoire. Comme ce dossier est en pdf et fait quarante pages, je ne peux pas le mettre ici, mais je l’envoie à qui me le demande (et qui ne veut pas s’adresser directement à Nathalie). Hautement conseillé ! Bourré de titres extraordinaires (moi qui les aime) dont je ne donnerai qu’un exemple : L’Homme descend du songe. Et pour donner un exemple de la prose (mais tout est à l’avenant d’une très grande santé artistique mentale) :
Int. jour. Salon Julie.
Où l’on retrouve Julie, seule face à l’ordinateur en pleine scène de ménage. Grâce à Internet, cumuler solitude et crise conjugale n’est plus impossible…
Nathalie Kousnetzoff fait allusion au spectacle sur Serge Daney que nous avons vu hier et que, moi, je n’ai pas aimé. Pas le spectacle, mais la matière Serge Daney. J’avais dans l’idée que Serge Daney était un esprit remarquable, acéré, sensible, je ressors du spectacle de Nicolas Bouchaud et Eric Didry malheureusement pas avec la sensation d’être passé à côté, mais avec la certitude quasi définitive que Serge Daney était un vieux con. Il dénonce la misère française, mais il en est un exemple absolu. (...)
Labels: correspondance paris
1 Comments:
Une artiste m'a dit récemment qu'elle était indestructible comme un putain de cafard. Rien ne peut l'arrêter. Il paraît que les cafards pourraient survivre à la guerre nucléaire.
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