Sunday, February 20, 2011

L'Epaule non nue

Rencontré Robert Cantarella à La Kaskad, près des Buttes-Chaumont. Le rendez-vous s’est bien passé. Je me suis bien comporté, je crois. Ça n’a dérapé que deux fois, au début et à la fin. Au début, il est arrivé avec Stéphane Bouquet dont j’ai adoré le livre, Le Mot frère, mais que j’ai salué en l’appelant Stéphane Pauvret et en lui disant que j’avais adoré un livre de lui dont j’ai été incapable de lui dire lequel. C’était si lamentable que j’ai essayé de m’en sortir par le fond en lui demandant de citer la liste de ses livres, que j’y reconnaîtrais bien le mien. Le Mot frère, donc (vraiment magique, mais dont l’écriture, ce qui fait partie de la magie, l’abolit, en un sens). Et puis, à la fin du rendez-vous, Robert Cantarella qui m’a déballé des tonnes de projets et de travaux en cours, suractif, donc (tous plus passionnants les uns que les autres, d’ailleurs), est souvent revenu – avec raison – sur celui qu’il a avec Catherine Deneuve, un film dont il a écrit le scénario avec Stéphane Bouquet et que Catherine Deneuve a lu, il l’a rencontrée, etc. (Moi, je serais Catherine Deneuve, j’accepterais, il a l’air super, ce rôle pour elle – je pense que ça va se faire, Catherine Deneuve hésite parce que Robert Cantarella n’a pas encore fait de film, sauf des documentaires.) Et donc ce rendez-vous qui s’est tenu, je pense, s’est encore écrasé à sa sortie. Robert Cantarella m’a dit : « Et cette femme qui a été avec Truffaut, Mastroianni, etc., à seize ans avec Roger Vadim… » Et c’est là que j’ai dit : « Il avait une petite bite, en plus, Roger Vadim. » Et, pour me rattraper, encore une fois par le fond, j’ai ajouté : « C’est Claude Régy qui me l’a dit. Il avait une femme, Claude Régy, dans les années soixante, qui était sortie avec Roger Vadim. Claude Régy m’avait raconté ça il y a bien longtemps et je le lui avais rappelé il y a quelques années : il avait eu honte (de m’avoir dit ça)… Et voilà que je le colporte encore. – Et je vais le faire aussi », m’a gentiment dit Robert Cantarella, mais, enfin, on aurait pu se passer de ce début et de cette fin de rendez-vous au café La Kaskad, à Paris, près des Buttes-Chaumont.

Reçu des publicités pour des séjours en Tunisie pour – tout compris – deux cent cinquante euros. C’est vrai, ce serait l’occasion d’aller en Tunisie se rendre compte de la situation sur place. A ce prix… Et même, c’est encore cinquante euros de moins si on réserve avant le 28… Dommage, j’ai pas vraiment le temps…

Pour expiation, je recopie une page ouverte au hasard du livre Le Mot frère :

14. où es-tu ? question lue
naguère
dans le livre d’un solitaire complet et marcheur sans fatigue
des sentiers la neige lui semblait
l’attente de son cadavre (il est mort) je n’aurai aussi
aucune réponse de plus que le silence mais
je pose à nouveau
la pensée d’une main consolante sur l’épaule non nue
de Rémi, la toujours même main
sur lui


Qu’il est beau, ce livre…

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