Lettre
Je suis seul. Je suis malade. C’est dans la nuit. J’ai vu la maison de pierre, aujourd’hui. J’ai traversé la France en train où j’ai dormi. J’ai dormi à l’aller et j’ai dormi au retour. J’ai mangé à la brasserie. Et je me suis baladé sous la pluie. Et j’ai mouru, oui, j’ai mouru. J’ai attrapé froid. J’ai vu le grand éléphant renversé. J’ai rêvé à la richesse. J’ai fait la charité. Je suis entré dans une église, dans un parc, dans un cloître… J’ai vu les chats, les bêtes, la misère. J’ai vu le fleuve, long serpent vert qui serpente sous les ponts cassés. Le fleuve seul. Et maintenant je suis seul, et maintenant je suis malade et maintenant j’ai la nuit, maintenant la société s’est faite nuit, s’est faite seule et me laisse – ô mon amour.
« Mon doux et sensuel amour, comment vas-tu ? »
« Mon doux et sensuel amour, comment vas-tu ? »
Labels: poésie
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