Feuille de salle Barbara
Yves-Noël Genod chante Barbara
Instrumentaux : Pierre Courcelle
Son : Guillaume Olmeta
Lumière : Nicolas Pigounides
Remerciement à Alain Klingler
Costume : Maison Dior
Coiffure : La Nouvelle Athènes
Affiche : François Olislaeger
Production : festival les Plans d’avril
Coproduction : Le Dispariteur
La Fille des brumes
Barbara, c’est quelqu’un qui n’a pas d’autre choix que d’être sa propre caricature, je veux dire qui a réussi à « être » sa caricature. Partie de rien (une voix très travaillée, quand même, mais qu’elle perdra), elle n’arrivera à rien qu’à n’être rien, de passage, entraînant les foules, mais subsidiairement, enfin… parce que, comme La Callas, elle ne trichait pas. « Derrière chaque vérité, il y a une vérité encore plus profonde. » Elle ne trichait pas avec quoi ? Avec sa propre caricature. Habiter une caricature, ce n’est pas facile car il faut la faire disparaître par l’émotion, la beauté – et que c’est toujours ramer à l’envers, toujours malentendus dans les R H (les relations humaines).
Elle disparaissait en apparaissant.
Barbara, c’est quelqu’un que j’ai beaucoup aimée. J’étais fan, quoi. Donc – est-ce que l’on sait pourquoi on aime ? – quand Marina m’a proposé de reprendre la spectacle d’Avignon (Le Parc intérieur, à la Condition des soies) au centre Barbara, j’ai frémis et j’ai dit : Et si je faisais plutôt quelque chose sur Barbara ? J’aime les signes, les contextes (ce point d’ailleurs en commun avec Barbara), Marina aussi (qui a appelé sa fille Barbara). On s’est dit banco. J’ai commencé ce travail dans une grande joie, je dois dire…
Après l’avoir délaissée, la période que je préfère chez Barbara, c’est la dernière, celle où on a dit qu’elle se caricaturait. Elle n’a plus de voix et parfois même elle chante faux, mais c’est extraordinaire de voir comment cette prêtresse trouvait les solutions pour faire passer sans moyens l’immensité de son cosmos et de l’amour universel. C’est la période la plus émouvante, je trouve, la plus extrême – et la plus facile à chanter ! J’avais repensé à Barbara quand on m’a demandé un spectacle sur le butoh. Oui, Barbara, le butoh. Et j’avais demandé à Jeanne Balibar de l’incarner (ce qu’elle a fait à la perfection), puis j’ai eu envie de continuer l’exploration – car c’est ma vie, ma jeunesse… et la vôtre.
Yves-Noël Genod
http://ledispariteur.blogspot.com/
Instrumentaux : Pierre Courcelle
Son : Guillaume Olmeta
Lumière : Nicolas Pigounides
Remerciement à Alain Klingler
Costume : Maison Dior
Coiffure : La Nouvelle Athènes
Affiche : François Olislaeger
Production : festival les Plans d’avril
Coproduction : Le Dispariteur
La Fille des brumes
Barbara, c’est quelqu’un qui n’a pas d’autre choix que d’être sa propre caricature, je veux dire qui a réussi à « être » sa caricature. Partie de rien (une voix très travaillée, quand même, mais qu’elle perdra), elle n’arrivera à rien qu’à n’être rien, de passage, entraînant les foules, mais subsidiairement, enfin… parce que, comme La Callas, elle ne trichait pas. « Derrière chaque vérité, il y a une vérité encore plus profonde. » Elle ne trichait pas avec quoi ? Avec sa propre caricature. Habiter une caricature, ce n’est pas facile car il faut la faire disparaître par l’émotion, la beauté – et que c’est toujours ramer à l’envers, toujours malentendus dans les R H (les relations humaines).
Elle disparaissait en apparaissant.
Barbara, c’est quelqu’un que j’ai beaucoup aimée. J’étais fan, quoi. Donc – est-ce que l’on sait pourquoi on aime ? – quand Marina m’a proposé de reprendre la spectacle d’Avignon (Le Parc intérieur, à la Condition des soies) au centre Barbara, j’ai frémis et j’ai dit : Et si je faisais plutôt quelque chose sur Barbara ? J’aime les signes, les contextes (ce point d’ailleurs en commun avec Barbara), Marina aussi (qui a appelé sa fille Barbara). On s’est dit banco. J’ai commencé ce travail dans une grande joie, je dois dire…
Après l’avoir délaissée, la période que je préfère chez Barbara, c’est la dernière, celle où on a dit qu’elle se caricaturait. Elle n’a plus de voix et parfois même elle chante faux, mais c’est extraordinaire de voir comment cette prêtresse trouvait les solutions pour faire passer sans moyens l’immensité de son cosmos et de l’amour universel. C’est la période la plus émouvante, je trouve, la plus extrême – et la plus facile à chanter ! J’avais repensé à Barbara quand on m’a demandé un spectacle sur le butoh. Oui, Barbara, le butoh. Et j’avais demandé à Jeanne Balibar de l’incarner (ce qu’elle a fait à la perfection), puis j’ai eu envie de continuer l’exploration – car c’est ma vie, ma jeunesse… et la vôtre.
Yves-Noël Genod
http://ledispariteur.blogspot.com/
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