Titre de stage : Au cœur du sujet
J’ai commencé un stage à Rennes, à l’école du TNB (Théâtre National de Bretagne) dans des journées qui doivent être les plus belles de l’année, je pense, pleine lune, la mer, avril, l’été… Fenêtre ouverte, le silence.
Quand on regarde les actualités, à Paris, et qu’on les trouve sordides (la plupart du temps), on pense qu’on est protégé à Paris (puisqu’on y vit bien) et que donc, sans doute, c’est ailleurs en France que ça s’passe mal. Mais quand on vient en province (pardon, en « région »), on s’aperçoit de la « qualité d’vie » (expression qu’avait relevée perfidement Christine Angot), on s’aperçoit qu’elle y est encore supérieure qu’à Paris. Des villes comme Rennes, Nantes, je me souviens, Bordeaux… C’est incroyable ! Et comme on y mange bien (mais c’est plus cher qu’à Paris) ! Le cabillaud, la dorade. Vin fruité, croquant. Je dépense pas mal d’argent à déjeuner et à dîner en province, mais quel plaisir, mon Dieu (et à mon âge, voyez, il ne me reste que la gourmandise).
Les enfants sont très bons, je trouve, rapides, entraînés (ils bossent ensemble depuis un an et demi). Ils ont à la fois déjà un grand savoir professionnel et encore leur visage d’enfant, leurs cheveux touffus, c’est très sexy. J’ai beau penser exactement comme François Tanguy : « Le mot que je déteste le plus quand on parle de théâtre, c’est le mot « texte » » (salut, Olivier Py), je dois dire aussi que je suis ébloui de ce qu’un texte peut trimballer, littéralement sidéré. Quel beau vaisseau, la littérature, facile, pratique, accueillant ! Tous les textes que nous avons fréquentés cette après-midi dans notre laboratoire noir-heureux parlaient de ciel bleu (réel, à Rennes) avec des métaphores variées : « bleu comme un œil » (Lenz, de Büchner), « bleu comme un couteau », Elfriede Jelinek... et La Chevauchée sur le lac de Constance : « Mon cher, ce ciel bleu que vous voyez-là, sur l’étiquette, il existe vraiment là-bas ! » Y a des choses sublimes, déjà. Duncan va travailler sur Gérard de Nerval (là, je tombe dans les pommes) et Marina sur Jorge Luis Borges (ici, je rechute !) Allez, demain, s’ils sont si bons et travailleurs, et jeunes, je leur parle de Pierre Guyotat et de Dante... Et si Olivier Steiner me donne la permission, dès que (je suis sur les starting-blocks), je fonce : Tristan et Isolde. Il faut encore que je me trouve un logement à Berlin et une salle de travail.
Quand on regarde les actualités, à Paris, et qu’on les trouve sordides (la plupart du temps), on pense qu’on est protégé à Paris (puisqu’on y vit bien) et que donc, sans doute, c’est ailleurs en France que ça s’passe mal. Mais quand on vient en province (pardon, en « région »), on s’aperçoit de la « qualité d’vie » (expression qu’avait relevée perfidement Christine Angot), on s’aperçoit qu’elle y est encore supérieure qu’à Paris. Des villes comme Rennes, Nantes, je me souviens, Bordeaux… C’est incroyable ! Et comme on y mange bien (mais c’est plus cher qu’à Paris) ! Le cabillaud, la dorade. Vin fruité, croquant. Je dépense pas mal d’argent à déjeuner et à dîner en province, mais quel plaisir, mon Dieu (et à mon âge, voyez, il ne me reste que la gourmandise).
Les enfants sont très bons, je trouve, rapides, entraînés (ils bossent ensemble depuis un an et demi). Ils ont à la fois déjà un grand savoir professionnel et encore leur visage d’enfant, leurs cheveux touffus, c’est très sexy. J’ai beau penser exactement comme François Tanguy : « Le mot que je déteste le plus quand on parle de théâtre, c’est le mot « texte » » (salut, Olivier Py), je dois dire aussi que je suis ébloui de ce qu’un texte peut trimballer, littéralement sidéré. Quel beau vaisseau, la littérature, facile, pratique, accueillant ! Tous les textes que nous avons fréquentés cette après-midi dans notre laboratoire noir-heureux parlaient de ciel bleu (réel, à Rennes) avec des métaphores variées : « bleu comme un œil » (Lenz, de Büchner), « bleu comme un couteau », Elfriede Jelinek... et La Chevauchée sur le lac de Constance : « Mon cher, ce ciel bleu que vous voyez-là, sur l’étiquette, il existe vraiment là-bas ! » Y a des choses sublimes, déjà. Duncan va travailler sur Gérard de Nerval (là, je tombe dans les pommes) et Marina sur Jorge Luis Borges (ici, je rechute !) Allez, demain, s’ils sont si bons et travailleurs, et jeunes, je leur parle de Pierre Guyotat et de Dante... Et si Olivier Steiner me donne la permission, dès que (je suis sur les starting-blocks), je fonce : Tristan et Isolde. Il faut encore que je me trouve un logement à Berlin et une salle de travail.
Labels: rennes
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