Touche pas à mon Py
La profession dans son ensemble s’est ridiculisée dans une campagne « Touche pas à mon Py ». J’ai avancé la nomination d’Olivier Py à Avignon deux jours avant que cela paraisse, pas parce que je suis dans le secret des cabinets, mais par déduction logique. Les portraits hâtivement bâtis d’Olivier Py et de Luc Bondy, les récits tissés de fantasmes avec hyperboles étaient tellement tocs, « théâtre de texte », affreusement politique-boulevard… Je suis désolé, j’ai une idée de la profession qui n’est pas cela. La profession aurait tout à gagner à s’engager dans des combats autrement plus radicaux que la défense de ses champions. L’actualité en chasse une autre. Un jour, on a, dans les journaux, des choses capitales (et terrifiantes, bien souvent), un autre jour, on a, aux mêmes emplacements, des tragi-comédies de marionnettes. Le pouvoir, ça existe. Un directeur de théâtre, ce n'est pas seulement un artiste, c’est un homme de pouvoir. Le jeu du pouvoir, ça s’appelle la politique. Quand l’artiste a à voir ou croit avoir à voir avec ça, ça s’appelle l’art pompier. Que toute une profession se mette à défendre son art pompier comme les extrémistes catholiques défendent leurs croyances est un signe bien plus tragique de l’état des choses qu’un jeu de chaises musicales…
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